Tout petit, je pêchais avec Papa sur le Canal du Midi à la hauteur de Rangueil (les étudiants ont remplacé depuis longtemps les vaches qui broutaient alors dans ces prairies…)
Vers la fin des années 60, je me suis beaucoup promené en montagne, (la plupart du temps dans les mêmes coins : massif du Néouvielle, de Luchon, de l’Ariège et du Val d'Aran).
Très vite je me suis fait plaisir avec quelques escalades modestes (A-D, qqs passages de IV…) - Toulouse, auto, montée, escalade, sommet, descente, auto, Toulouse - Et le WE suivant, on recommence...
Puis, un jour, j'ai découvert que la montagne n’était pas qu’un tas de cailloux à gravir, et j’ai un peu oublié les « Sommets »… J’ai beaucoup regardé, écouté, reniflé, et aussi trempé un fil équipé d’une Mepps n°2 dans l’eau des lacs… Plus tard, j’ai mis au bout de ce fil un une sauterelle ou un ver rouge et un petit bouchon...
L’essentiel, pour moi était (et est encore) d’avoir un prétexte pour fréquenter le milieu montagnard : Passer des nuits sous la tente, faire une grillade, prendre le soleil et la pluie, voir la brume du soir remonter de la vallée et recouvrir le lac, assister au spectacle de la Voie Lactée à 2500m, et aussi au « son & lumière » des nuits d’orage... A l’explosion des fleurs au creux des rochers humides, au printemps qui met trois mois à remonter les pentes… Surprendre des isards dans l’ombre d’un couloir encore enneigé, ou des lagopèdes dans les pierriers…
Et quelques autres trucs du même genre, qui donnent la chair de poule quand on y pense…
Mais je ne comprenais rien à la "manière d’opérer" efficacement sur une rivière rapide et encore moins dans un torrent.
J’avais trop abandonné des mètres de fil, de plombs et d’hameçons au fond, ou dans les branches qui les surplombent!
:evil:
J’ai alors essayé de me soigner en discutant et en observant des copains expérimentés. Une année, pour être plus réceptif, je n’ai pas pris la carte de pêche ! et j'ai regardé les pêcheurs et les poissons. J’ai aussi lu des livres. Puis, plus récemment j’ai exploré des « sites » et des « forums » !
Oui, je sais, C’est au bord de l’eau que ça se passe… Pas sur le papier ou à l’écran ! Mais il faut bien commencer par un peu de théorie quand on part de zéro !
Après, il ne reste plus qu’à apprendre…
Voici quelques recommandations récoltées à droite et à gauche qui m’ont beaucoup encouragé à mes débuts au TOC.
Nombreux sont ceux qui reconnaîtront leurs apports (sur ce Forum, et ailleurs… quand on tape "pêche au toc") : Qu’ils soient chaleureusement remerciés d’avoir diffusé leurs connaissances et ainsi encouragé des vocations.
Loin de moi l’idée de m’approprier leur expérience que la mienne est bien loin d’égaler : je suis un "tocqueur tardif" !
J’ai simplement voulu regrouper ici des conseils et des renseignements qui m’ont été très utiles, et qui peuvent peut-être intéresser des "aspirants tocqueurs "…
Et pardon si j'enfonce des portes ouvertes...
Toute critique, correction, précision ou apport complémentaire de spécialistes (qui sont nombreux) sont les bienvenus !
Quelques idées proviennent aussi de vieux petits livres bien agréables à feuilleter :
LES PECHES DE LA TRUITE - dans La PECHE de J. Nadaud (1955). (Il date un peu : le 25/100 y est considéré comme un fil fin !!)
PÊCHE DE LA TRUITE AU COUP - M. Polet (1980).
ITINÉRAIRES DE PÊCHE EN HAUTE ARIÈGE - J. Bleton (1993).
EN PÊCHANT LES PYRÉNÉES - Ch. Loubet (2001).
LE TOC EN RUISSEAU - Résumé théorique
LE MATÉRIEL
Canne à fil intérieur (Pour les petits ruisseaux encombrés)
Avantages.
- Indispensables pour réduire les risques d’accrocher sur les berges encombrées (elle peut être courte : 3,30m).
- De par son action de pointe et sa solidité (les entretoises rigidifiant le scion), elle permet de mieux maîtriser les départs et de sortir rapidement le poisson.
- Idéales pour pêcher court, sous le scion.
Inconvénients.
- Sa rigidité impose de ferrer délicatement pour éviter la casse des fils fins.
- On ne pêche pas loin avec une plombée légère.
- La glisse est souvent médiocre pour les cannes du commerce (pas assez d’entretoises, positionnement mal réalisé, oxydation des anneau). Les cannes artisanales sont chères, mais en général correctement entretoisées : tenue horizontalement, un seul plomb n°4 (0,2gr) suffit pour faire coulisser le fil sans avoir à la secouer !
Canne anglaise (Pour les rivières larges et dégagées)
Avantages.
- Très bonne glisse du fil (sauf sous a pluie !)
- Pêche possible à grande distance, plus de 15m ! (Mais est-ce bien raisonnable au toc ?)
- Possibilité d’utiliser des nylons très fins grâce à l’amorti de la canne.
Inconvénients.
- Accrochages désespérants dans la végétation des berges.
- Un ferrage dans le vide = une perruque au bout du scion !
- Cannes légères mais parfois fragiles.
Moulinet, ligne et indicateur de touche
Un moulinet à tambour tournant le plus simple et léger possible (Ritma, Protect…), garni de fil fluo (ou pas) de 14/100
Le bas de ligne est incolore et plus fin de 2 ou 4/100 : 10 à 12/100.
Le repère est un "Rigoletto", ou mieux : un brin de raphia noué sur la ligne (plus discret et beaucoup plus léger que la laine).
Plombées
Plombée légère & groupée (fig. A)
Cette plombée simple est à privilégier : elle demande peu de modifications au long du cous d’eau. La plupart du temps, 2 ou 3 plombs de n°7 suffisent. Ferrer rapidement sur la touche.
Plombées progressives (fig B)
Quand le courant est puissant, ce montage permet d’utiliser un poids suffisant pour arriver rapidement au fond tout en conservant une certaine souplesse pour présenter l’appât de façon naturelle. La progressivité s’obtient en diminuant la taille des plombs et en augmentant leur espacement vers l’hameçon. Elle peut s’étaler sur 20 à 50cm. On accroche moins le fond, mais les touches discrètes peuvent être difficiles à percevoir.
On a toujours intérêt à pêcher le plus léger possible ! Il faut adapter en permanence la plombée aux conditions du poste afin que l’appât suive le fond sans l’accrocher.
- Quand les eaux sont fortes (fig. B), en début de saison ou sur les grandes rivières au courant puissant, il faut alourdir le montage (0,5g à plus de 2g… et souvent encore plus lourd !). Ex : n° 7/7/6/5/5…
- Avec des eaux plus basses, et sur les ruisseaux, alléger la ligne (0,2g à 0,5g). Par ex : n° 8/7/6.
- Sur les ruisselets aux eaux très basses (fig. C), 2 ou 3 petits plombs suffisent (0,2 à 0,3g), le premier à 6 ou 7cm de l’hameçon. Ex : n° 8/7/7.
 On peut aussi n’utiliser qu’une seule taille plomb (par ex. : n°7 ≈ 0,1g), et jouer sur le nombre et l’espacement.
Chaque « tocqueur » a ses formules fétiches…
Esches et hameçons
Le ver de terre ou terreau de la taille d’une allumette (8cm), est bon toute la saison (hameçon n°8 à 12 tige longue).
La petite teigne (hameçon n°12 à 14).
Les larves aquatiques (hameçon n°14 à 18) et tous les insectes que l'on trouve sur les berges : sauterelles, grillons, chenilles, mouches etc. (hameçon n°12 à 14).
Dernière modification par Dickou: 26 déc 2012 - 10:16
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