En fait, j'ai aussi appris au coin du feu comme tu dis, pendant les veillées, avant que la TV ne foute tout en l'air. Les vieux parlaient (en occitan) de leur pêche, de leur chasse aussi, tout en buvant une prune. J'écoutais, et j'ouvrais des yeux émerveillés ! C'était terrible quand il fallait que j'aille pioncer ! Il me tardait d'être "grand", alors que maintenant...
Il y a comme tu le dis quelque chose qui reste au delà du courant, comme le souvenir des gens, d'une culture, d'un mode de vie...
Mais il faut vivre avec son temps, et le toc aussi a évolué. Au début, on ne pêchait que sur les postes de chasse, derrière une roche qui emergeait. Ensuite on a compris que de chaque coté, il pouvait y avoir une truite, ainsi qu'en amont si elle est creuse. Ensuite on c'est aperçu que le même rocher qui n'émergeait pas offrait des possibiltées identiques. Puis ce fut le lent du rapide et le rapide du lent, les plages (très difficile), les berges creuses, ect. Toute cette évolution c'est faite pendant le XXeme siècle. La lecture de l'eau a progressé magistralement grace aux pionniers.
Sempé affirme qu'à l'étiage, tous les coups sont à essayer, alors qu'un Foch à l'époque ne pêchait jamais l'eau blanche saturée en oxygène.
Arias parle actuellement de couper parfois les veines de courant, quand il l'estime necessaire !
Plasseraud a inventé le larvor, qui se pratique amont avec une canne courte.
Dame truite a évolué en même temps. Les coups ne sont plus aussi évidents, les !!!
mémères!!! appeurées par les kg d'astinfles jetés par des abrutis ainsi que par les pieds de certains pataugeurs ne sortent plus que la nuit pour aller croquer une 18cm et mettre une semaine à digérer !
Tout celà montre bien qu'il nous faudra toujours apprendre, et c'est tant mieux car comme le dit si bien Jos, quelle que soit la technique, nous sommes unis par la même passion. Une journée à la pêche même si la capote est au bout n'est jamais une journée perdue ! On a respiré le bon air au bord de l'eau, en pleine nature souvent dans des endroits magnifiques, et on a matière à réfléchir sur ce qui n'a pas gazé ! Tout bénef, quoi !
_________________
Jeff
Dame fario : Si tu ne finis pas dans les temps, tu finiras dans le lac.