Citation :
Les grands médias en parlent peu icon_cry.gif pourquoi ?
Quelles mesurent sont prises, faut-il envisager des vidanges décennales de ces lacs ? le traitement des boues qui s'accumulent au fond de ces lacs est-il possible ? peut-on les enfouir ?
A qui cela incombe ? certainement pas aux APPMA
Nous remarquerons que ce type de retenues est largement subventionné par les conseils départementaux, régionaux...
Sujet relancé car un peu partout, c'est de pire en pire... Les médias sont discrets sur le sujet, les élus et l'Etat aussi, toujours. C'est une constante historique depuis le moyen-âge...
Nous évoquions hier avec un ancien de l'INRA et Bretagne Grands Migrateurs, les pollutions à travers l'histoire...
Déjà, dès la fin du moyen-âge, le rouissage du lin et du chanvre dans le lit des cours d'eau était une catastrophe écologique, provoquant des mortalités importantes... Les premières réglementations ont vu le jour mais elles étaient bien peu respectées... Même dans les rivières à saumons, PRORITE A L'ECONOMIE à court terme...
La soupe verte a de l'avenir...
A l'aire des dérèglementations libérales, pas question de remettre en cause tout ce qui favorise la production agricole.
Attention à la vidange décennale qui chez nous (29 N) a précédé le plus gros bloom (efflorescence) de phytoplancton dans le lac du Drennec. Nous (AAPPMA de l'ELORN) avions demandé le pompage des boues... Nous avons toujours eu un refus : "Pas question de remettre ses boues et vases dans les champs en amont d'où elles proviennent, elles sont parait-il polluées (métaux lourds, etc...), cherchez l'erreur...
Le coût d'un enfouissement me semblerait hors de prix.
Il appartient au propriétaire et non aux AAPPMA (sauf si elles sont elles même propriétaires) d'assurer l'enlèvement ou le traitement des boues dans lesquelles se sont accumulés des nutriments en excès.
Par ailleurs, le bilan de ce type de retenues semble sujet à discussions, il paraît même qu'il serait désastreux et qu'il le sera de plus en plus du fait des dérèglements climatiques en cours. L'irrigation qu'il permet ne profite qu'à une minorité. L'évaporation serait énorme et le bilan global désastreux pour la ressource en eau.
Au niveau de la Bretagne, la région n'est pas favorable au développement de ce type de retenues. S'agissant de l'évaporation, le bilan dans les contrées plus chaudes, moins nuageuses, moins humides, doit être encore pire... :puppydogeyes:
En complément, voici un extrait du rapport de l'observatoire de l'environnement du Morbihan :
"Les retenues interceptent une partie de l’eau qui transite par les bassins versants. Dans le cas où elles sont implantées en barrage de cours d’eau, elles peuvent retenir pendant une durée plus ou moins longue, une partie ou la totalité de l’eau des rivières (Écosphère & Hydrosphère, 2001). Dans la retenue, l’eau est soumise à deux phénomènes naturels responsables de la diminution des débits des cours d’eau aval: l’évaporation et l’infiltration. ?Les pertes par infiltrationdépendent essentiellement de la perméabilité du sol (loi de Darcy) et de la piézométrie de la nappe (Écosphère & Hydrosphère, 2001). Ainsi, les pertes seront plus importantes pour une retenue implantée sur substrat sableux avec une nappe profonde, que pour une retenue construite sur sol argileux, à niveau de nappe. De manière générale, cespertes auraient tendance à diminuer avec l’âge des retenues du fait du colmatage par les sédiments qui assureraient une meilleure étanchéité des ouvrages. ?Une retenue représente une grande surface de contact entre l’eau et l’air, relativement peu protégée du vent (Faure, 2006). Les pertes par évaporationdépendent alors des conditionsclimatiquesdu milieu environnant (température, rayonnement, pression de vapeur saturante, etc.) et de la surface de la retenue: l’évaporation est plus forte en période estivale et pour des plans d’eau de grande superficie. Et plus l’évaporation est importante dans la retenue, plus le débit restitué à l’aval peut être affecté. Ainsi, un plan d’eau de 20 ha pourrait engendrer une diminution de débit d’environ 11 l/s en été,contre 0,55 l/s pour une retenue d’1ha (Écosphère & Hydrosphère, 2001).Si ces pertes peuvent être négligeables pour un débit aval de plusieurs milliers de mètre cubes, elles peuvent représentées un déficit plus important pour des ruisseaux réduits à quelques filets d’eau en période d’étiage.
Contribution à l’évaluation des impacts des retenues d’irrigation sur les ressources en eau et les milieux aquatiques du Morbihan | Rapport d’étude 2013 -ODEM37?Lors des épisodes pluvieux estivaux, une partie non négligeable des écoulements peut être captée par les retenues, entraînant une perte pour les cours d’eau (Faure, 2006). Au début de l'automne, les retenues sontgénéralement vides ou présentent un niveau d’eau bas. En conséquence, les premières pluies d’automne sont stockées dans le volume libre et contribuent à une prolongation de la période d’étiage(Faure, 2006). En 2005, une étude s'est attachée à quantifier l’impact anthropique, lié aux retenues d’irrigation, sur les régimes hydrologiques de deux bassins versants du Sud-Ouest, le Tescou et la Séoune (Galea et al.,2005). Les auteurs concluent que «l’usage de l’eau pour l’irrigation affecte essentiellement les crues et les modules*de la saison hiver»malgré un nombre important de retenues: 184 sur le Tescou qui interceptent un tiers du bassinpour un volume théoriquecumulé de 4,3 Mm3, 160 sur la Séoune qui interceptent un quart du bassin pour un volume de 6,5 Mm3. Globalement, les retenues d’irrigation entraîneraient une réduction en pointe et volume des crues hivernales des deux bassins versants, attestant d’un rôle en tant que bassin écrêteur de crue."
Dernière modification par SPO: 9 oct 2019 - 19:05_________________
On a les poissons qu'on mérite...