Bonsoir, et merci fidi65 pour ce compte rendu.
Pour moi, une question de fond se pose. Que voulons-nous ? Comprendre pourquoi les truites sont plus rares, ou faire en sorte qu’elles soient plus nombreuses ?
La réponse à la 1ere question est évidente, je n’y reviendrais pas. Monte l’a déjà expliqué, et je partage son opinion.
Les réflexions de l’INRA sont certes intéressantes, mais ce n’est pas en connaissant le taux d’O2 dissout à la surface du gravier et en comprenant ce qui se passe à l’intérieur de celui-ci à différentes profondeurs que le schmilblik va avancer.
Les truites qui trouvent une frayère à leur convenance dans le cours principal, ne s’embêteront pas à essayer de remonter les affluents. Il suffit d’aller en décembre sur la sorgue qui est une grande rivière pour le comprendre…
Dans le cas contraire, si elles tentent avec succès de les remonter, c’est que leur reproduction semble compromise en aval. Comme il est évident qu’une fois parvenues dans les tributaires, elles n’auront aucune envie de redescendre dans une eau où la reproduction est impossible.
Lorsqu’une truite a trouvé le gîte, le couvert, et de quoi tirer un coup, elle n’a aucune raison d’aller voir ailleurs si durant le restant de la saison le niveau et la qualité de l’eau restent corrects. Une fario préfèrera toujours 20 cm d’eau fraîche et oxygénée à 2m d’une eau passable.
On a souvent privilégié les chevelus pour la reproduction, et pour cause. Pas d’ouverture de vannes emportant tout sur le passage, ou pas de retenue massive asséchant tout en aval.
C’est oublier un peu vite que les farios se reproduisaient parfaitement autrefois dans les grands cours d’eau comme l’Ariège ou la Garonne.
Les vieux pêcheurs nous l’ont dit, et ce depuis 50 ans !
Donc, annoncer que « La restauration des zones de croissance et de reproduction au sein de cours principal est vitale pour la population » est l’équivalent d’accoucher d’une souris…
Je veux bien que les gens de l’INRA soient là pour la réflexion et non pour l’action, mais ce n’est pas en comprenant à fond la biologie et l’écologie de la truite et en utilisant des méthodes artificielles que nous retrouveront la population d’antan…
A propos de réflexion, dans cet ouvrage datant de 1991, tout ce que tu as entendu lors de ce colloque y est indiqué...
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Jeff
Dame fario : Si tu ne finis pas dans les temps, tu finiras dans le lac.
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