J'ai trouvé ceci dans le livre d'Olivier de Marliave :
Trésor de la mythologie pyrénéenne.
Citation :
Nous n'avons à ce jour aucune preuve que l'ours ait pu faire l'objet d'un culte quelconque de la part des montagnards pyrénéens, à l'image des peuples alpins qui ont connu la déesse Artio représentée en compagnie d'un ours, et dont un bronze figure au musée de Berne. Et si l'ours tient malgré tout une large place dans la mythologie pyrénéenne, celle-ci n'a rien de comparable non plus avec le sentiment que certains peuples lui ont voué comme les Aïnous de l'ile Hokkaïdo du Japon. Pour eux, l'ours était le grand ancêtre et ils se disaient même descendants d'un premier homme élevé par cet animal. Dans nos montagnes, au contraire, c'est l'ours qui apparait comme le descendant de l'homme, un homme déchu en quelque sorte et qui serait retourné à l'animalité.
Il est vrai que l'ours occupe une place à part dans le bestiaire pyrénéen. On lui prêtait des pouvoirs médicinaux et en particulier celui de combattre la stérilité des femmes
Citation :
Les rapports de l'ours avec la femme et le sexe forment donc une constante dans toute la mythologie pyrénéenne
La présence de l'ours se retrouve aussi dans le thème de Carnaval :
Citation :
Le Carnaval pyrénéen nous offre en effet un visage de l'ours toujours vivant. Sa dépouille couvre encore de jeunes montagnards le Mardi-Gras en Roussillon, en Comminges ou en Bigorre, c'est à dire paradoxalement dans les parties de la chaine où cet animal a physiquement disparu depuis longtemps. En revanche, l'ours n'a jamais figuré aux carnavals des vallées où il vit encore : Aspe en Béarn, Aston en Ariège ou Larrau en Soule.
(... à suivre)
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Pyrenepeche