Merci Daniel pour ces liens, Je ne savais pas que la Bonnier était en ligne!
Bientôt, on ne fera plus suivre les bouquins en rando!
Enfin quand il y aura des relais téléphoniques sur tous les sommets: Montcalm, Serrère, Font blanque... Ce sera beau
Pas de souci pour l'utilisation de la Bonnier, les termes employés sont simples: dans l'intro il est précisé "sans mots techniques".
Pour la méthode, voir plus loin dans ce post...
Oui, il y a toutes (ou presque) les plantes de France Corse et Suisse (plus de 6000 je crois) depuis le niveau de la mer jusqu'à la montagne.
Pour info: Il existe l'"Album" de la Flore de G.Bonnier & De Layens.
C'est en 5 grands volumes: 2 avec les descriptions précises et détaillées des espèces, 2 autres avec de superbes planches en couleur de toutes les espèces "représentées en demi grandeur naturelle" (à l'époque une artiste avait colorié des photos NB tirées très pâle) Un vrai herbier en couleur!!!
Le cinquième volume contient les différentes tables des matières avec les différents noms donnés aux espèces dans les principales flores y compris "Flora europaea"
Le petit livre qu'on appelle "la Bonnier" n'est que la CLE d'identification!
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En effet, Patrick, j’ai commencé moi aussi avec le même livre de photos. Les pictogrammes donnent des indications intéressantes sur l’écologie des plantes. Je trouve cependant qu'il est très incomplet : c’est un peu frustrant…
Je l’avais acheté chez Labadie, rue de Metz, quand il existait encore (tu l’as peut-être connu, il approvisionnait les étudiants en livres de médecine…). Ce libraire, qui me connaissait bien, avait insisté pour que je prenne aussi la flore de Bonnier, prétextant que c’était probablement mieux si je m’intéressais aux plantes.
Il avait raison : plus tard, je lui ai acheté la "Coste"…
Dans le livre de Wilson – Blamey (ed 1996), il y a, page 374, une clé qui n’est pas trop mal faite et qui fait appel au nombre de pétales et à la forme des fleurs en fonction de la couleur. Cette clé est très pratique quand on commence : elle renvoie aux planches et aux descriptions.
Tu te familiariseras peu à peu avec les principales familles.
Cela devient vite intuitif (c’est comme pour ferrer avant le "toc"…)
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Petit avertissement aux profanes qui veulent commencer à identifier des plantes.
(Ceux qui ont déjà essayé connaissent tout ça)
1) Posséder de bons yeux (ou des lunettes), et une loupe de poche (grossissement x8 maxi.)
2) Observer attentivement TOUS les détails du végétal (racines, tige, feuilles, fleur, pilosité, épines… j'ai bien dit épine!).
3) La règle générale est le NO KILL ! Ne jamais déraciner un végétal. Si on doit disséquer la fleur, on peut en sacrifier une s’il y en a beaucoup. Dans le cas contraire : S’ABSTENIR !
Les fleurs qui attirent notre regard sont en général caractéristiques et faciles à identifier par simple comparaison avec les images (ou les photos) des livres. Il faut surtout lire attentivement la description correspondante en portant une attention particulière à sa répartition géographique, au substrat (calcaire, acide…), au milieu (sec, humide, ombre, soleil, altitude, etc.). On évite ainsi de grossières erreurs.
Photographier l’ensemble de la plante, pas seulement la fleur, mais aussi les détails : la sortie du sol, la tige, l’attache des feuilles, l’inflorescence, etc. Prendre aussi une vue générale du milieu. Ces indications pourront servir ultérieurement pour préciser (ou corriger) l’identification rapide faite sur place, et constituer un "herbier moderne" (beaucoup plus sympa que les plantes séchées qui finissent par se faire bouffer par les insectes si on ne les assaisonne pas avec des produits plus que dangereux).
On peut ainsi reconnaître pas mal d’espèces remarquables sur lesquelles on pourra se documenter avec plus de précision, arrivé à la maison (livres, internet etc.). Éventuellement, affiner ou corriger l’identification, connaître son écologie, ses éventuelles propriétés médicinales ou culinaire (prudence tout de même).
Pour ceux qui veulent aller plus avant dans l’identification de plantes plus discrètes :
4) Apprendre l’anatomie schématique d’une plante, et acquérir un minimum de "vocabulaire botanique" : feuilles, pétiole, pédoncule, corolle, calice, étamines, etc.
Toutes les flores dignes de ce nom comportent un lexique des mots utilisés dans les descriptions.
Si on insiste avec un peu de courage et la pratique aidant, ce qui paraissait rebutant au néophyte deviendra vite familier. Un vocabulaire de deux ou trois dizaines de mots français est suffisant (et c’est moins compliqué que les noms des Raplapla ou des Mouches artificielles !)
5) Les "vraies flores" et parfois aussi les bons livres de vulgarisation, possèdent une "clé d’identification" de type "dichotomique" c'est-à-dire que par une suite de questions (ou de propositions) auxquelles on doit répondre après observation du spécimen à identifier, on est guidé jusqu'à son nom.
Il arrive parfois que l’on ne puisse pas répondre de manière catégorique à l’une ou plusieurs des questions que pose la clé (spécimen incomplet, floraison tardive ou précoce…). On essaie les différentes possibilités proposées et on voit si on arrive à des impossibilités du genre : « plante du littoral de la Manche » quand on est au col du Rouch. Ça m’est arrivé ! Par élimination, on finit par trouver le bon nom.
6) Mais le simple NOM n’est peut-être pas un but en soi ! Il est la CLE qui permet de mieux connaître le milieu (montagnard, pour nous). Les autres espèces que l’on trouve à proximité ne son pas là par hasard. Elles racontent l’histoire géologique et orographique de l’endroit, les pratiques agricoles et pastorales… et bien d’autres choses…
La flore et la végétation sont des révélateurs, des marqueurs vivants et dynamiques…
Bon, j’arrête !
Oh la jolie fleur ! C’est quoi ? A quoi elle sert ? Pourquoi y en a ici, et pas là-bas ?
Dernière modification par Dickou: 20 sep 2012 - 19:37