5 avr 2007 - 06:22 | |
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Un ami m'a dit "se faire plaisir en leurrant un poisson difficile que l'on respecte est quand même plus agréable que de tuer toutes les truitelles d'un courant en pensant que l'on fait du bien à la rivière."
Il ne faut pas se leurrer, pour des pêcheurs cela serait un comble, si maintenant les viandards se mettent à faire des études pour nous prouver que le prélèvement maximal sans maille est LA solution, où vas-t-on ?
Nous avons entendu récemment dans l'Hérault, une AAPPMA qui n'a pas trouvé mieux, sur un parcours complètement pollué par pesticides, rejets industriels et stations d'épurations déglinguées, que de mettre tout en no-kill, avec comme crédo "la Nature fera le reste". C'est complètement absurde !
Et que ceux qui en doutent le disent...
Je cite également une phrase de mon ami, à laquelle j'adhère totalement : "la qualité de l'eau a tellement diminuée que la quantité de poissons a aussi diminuée" et chaque fois que l'on parle de "pression de pêche" tandis que le nombre de pêcheurs baisse en France, cela m'agace.
Jamais personne ne cite ou ne parle des problèmes de qualité de l'eau, ormis SPO qui fait preuve d'une abnégation sans faille, lui et ses amis de Eaux et Bretagne dans leurs luttes permanentes contre tout ce qui leur tombent sur la tête (et il en tombe).
La qualité de l'eau c'est fondamental, vous savez que l'on dit "l'eau, c'est la vie" et ici en France, il y a beaucoup de vallées où la qualité de l'eau s'est considérablement dégradée.
Oui bien sûr, n'allez pas chercher la haute vallée au fin fond des montagnes qui a heureusement une eau quasi-pure*, mais la plupart des eaux sont polluées en France, et l'incidence minime, il faut le dire, sur le biotope et toute la chaîne alimentaire, ne paraît pas être si important à nos yeux, lorsque cela aura une incidence "notoire" sur la santé humaine, alors là il sera temps de s'alarmer, mais il sera peut être trop tard, ou du moins il faudra 30 ans ou 50 ans avant de revenir en arrière.
(* la pollution atmosphérique est telle, que les retombées sur le territoire laisse peu de place pour une eau pure)
Les indicateurs biologiques fiables dans une rivière sont les insectes, mais pour cela il est nécessaire de faire des relevés pour calculer l'IBGN (Indice Biologique Global Naturel), mais combien d'AAPPMA ou de Fédé on fait l'effort, et l'on soutenu pendant plusieurs années pour voir les évolutions et les impacts de tout aménagement ou pollution ? Et il faudrait le faire tout le temps sur les rivières principales, en plusieurs points, avant et après les zones de nuisances.
Pour terminer, je pense que vous vous souvenez à l'école, en histoire géo de la pyramide des âges ?
Je suis intimement convaincu que ce n'est pas en "tapant" dans la base de la pyramide des âges que l'on va rétablir une situation saine.
Une fois de plus, alors que la raison voudrait dire de se "retirer" sur la pointe des pieds (cela veut tout dire : arrêter de barrer la rivière, arrêter les nuisances, arrêter les pollutions, rétablir la qualité de l'eau, surveiller le biotope, insectes, végétaux, macro invertébrés et poissons...), une fois de plus donc, l'Homme ne trouve rien de mieux que d'y aller des deux "pataugas" bien joints, quelle misère ! _________________
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