Comment dire ?
Un mélange entre Barnum, Pinder, avec une pointe de Medrano, et un zeste de Zavatta.
Depuis, j'y vais avec un éléphant tenu en laisse, des chaussures en 62, et un troupeliat de trapézistes. On y monte notre chapiteau, et on pêche des "truites" qui ont le nez qui clignote, sans aucun tour de magie.
Parfois même, on a la chance de rencontrer des bûcherons espagnols qui viennent chez nous pendant la nuit pour nous raser tes arbres, tu sais, sur nos terres où l'on paye nos impôts. Ils nous laissent en prime une vague odeur de gaz-oïl, qui nous fait voyager gratuitement en Bretagne.
A l'automne, ils sont accompagnés de quelques agents de l'Est, spécialisés dans le travail de nuit, c'est à dire les rouseillous (lactaire sanguin) au râteau. C'est sympa, ça, la cueillette des camparòls au râteau. Quand tu arrives sur les lieux, il reste un bouillon de cube, de la sciure et du PQ partout.
Plus grave encore, c'est toute une culture qui disparait. Tu parles occitan à un berger, il te regarde comme si tu étais un extra-terrestre, un copain de Thomas Pesquet, ou bien une espèce de fossile encore inconnue à ce jour...
Aviàs plan rason, soub !
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Jeff
Dame fario : Si tu ne finis pas dans les temps, tu finiras dans le lac.