Jean-Claude pour ton compte rendu.
Très intéressant et bien fait. Je me permet quelques remarques à chaud qui doivent être plus approfondies
:
- la DCE directive cadre européenne sur l'eau (en vigueur depuis 2000 je crois) fixe pas mal de choses sur l'eau et les milieux aquatiques. Qualité de l'eau, débits, produits divers et pollutions, état des masses d'eau,etc... Tout cela décliné ensuite au niveau national en SDAGE, SAGE...
A ma connaissance, on y traite pas de pêche de reprise ou d'inventaire au filet en cas de vidange
Il est bien prévu quelque part
un inventaire piscicole des plans d'eau par une pêche au filet. Là, le cas est différent : vidange d'un lac de barrage.
- Puisqu'on évoque la "vidange", pourquoi choisir le terme "abaissement du niveau". Il s'agit là d'un élément de langage issu d'experts de la com. visant à minimiser, mais uniquement pour les auditeurs...
les conséquences de cette vidange... C'est comme pour les embâcles, il n'y a plus que "du bois en rivière"...
- pour la taille des poissons, une fédération ou une AAPPMA peut très bien imposer à ses adhérents une taille, supérieure à celle imposée par la législation mais pas la suppression ou la diminution. Dans ce cas les infractions ne sont plus du même niveau. Ce n'est plus la loi qui est bafouée, mais un arrêté préfectoral ou, encore plus faible, un règlement intérieur d'AAPPMA qui ne sont pas respectés.
- S'il y aura bien du limon en quantité raisonnable, la quantité de vases devrait rester assez faible. je m'interroge sur l'origine de ces vases ; Pour qu'elles deviennent dangereuses, il en faut quand même des quantités : le troupeau de vaches de l'amont du lac ?
- le phosphore : son origine, contrairement aux nitrates (on peut déterminer si c'est du cochon du bovin...), est toujours assez difficile à déterminer. Les différentes formes qu'il peut prendre rendent délicates les mesures qui peuvent être faites. Là aussi quelques interrogations concernant sa provenance, je ne vois que le troupeau de vaches déjà cité car je ne pense pas que les apports dus à la faune sauvage puisse être impactant. En cas de déséquilibre phosphore/nitrates, le risque de voir se développer des cyanobactéries ne me semble pas nul du fait de l'ensoleillement et de la clarté de l'eau.
- Bien que la température de l'eau intervienne dans le métabolisme des truites ; en dessous de 4°C, leur activité est réduite,je ne suis pas convaincu par l'argumentation concernant les eaux froides du Lanoux par opposition à celle des Fourats.
- l'abaissement du lac (je n'ai pas trop regardé le scénario dans le détail) ne risque-t-il pas d'ouvrir des secteurs de ruisseau aujourd'hui noyés aux fario et d'augmenter leur surface de frayère
et donc d'améliorer la collecte des oeufs, favorisant ainsi le recrutement en juvéniles.
Ne connaissant que faiblement ce type de milieu, mes remarques ne sont quelques idées posées rapidement que les pro du forum, Pahu, Jeff, Obiou, Pahu et d'autres, pourront modifier ou commenter.
Tout à fait d'accord avec DN pour la préservation de la souche Lanoux.
Dernière modification par SPO: 6 oct 2015 - 18:55_________________
On a les poissons qu'on mérite...