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Sujet: lombrics et porte bois ou dragues

soubsouscarl
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message 14 avr 2005 - 22:24 | lombrics et porte bois ou dragues  
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qui pourrait m indiqer ou me procurer de gros lombrics svp et aussi des porte bois ou dragues secteur aude ariege p o merci icon_confused.gif
nounours
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message 14 avr 2005 - 22:38 |  
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dans un gros tas de fumier icon_mrgreen.gif icon_mrgreen.gif icon_mrgreen.gif icon_mrgreen.gif
joel5
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message 15 avr 2005 - 08:23 |  
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pour les lombrics cherche des taupinières soub, car là ou il y a des taupes il y a des vers, autre endroit un stade après un match icon_wink.gif

Dernière modification par joel5: 15 avr 2005 - 08:23
Dickou
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message 17 mar 2014 - 19:21 |  
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Je fais remonter ce sujet car je ne savais pas trop où mettre mon message. (Il peut être déplacé par les "autorités compétentes" si nécessaire). sm6.gif

J'ai trouvé ce texte (un peu long!) dans un vieux bouquin de la bibliothèque du papa et je ne résiste pas à l'envie de vous le faire partager...

LA TRIBU DES LOMBRICS ET SES MIGRATIONS
Extrait de : « La Vie Agitée des Eaux Dormantes » de Georges BARBARIN (1941)

Dans le désert apparent des bords du marais grouille le peuple des lombrics avec ses tribus innombrables, et ses villages superposés qui descendent jusqu'aux profondeurs du sol. Les vers n'ont pas d'habitat définitif mais ils ne se, cantonnent cependant pas au hasard des couches terreuses. Le plus bel opportunisme préside aux destinées de leur nation. En- dehors des cataclysmes saisonniers les vers de marais sont individualistes, c'est-à-dire que chacun se débrouille sans s'occuper de son voisin. Mais advienne une menace générale, telle que la sécheresse ou la crue, chacun participe alors au conformisme général.
Les lombrics des hautes terres qui broutent le labour du coteau et sont, de ce chef, à l'abri des vicissitudes de la rivière, ont des habitudes encore plus anarchiques et ne se rapprochent de leurs congénères que pour se fiancer.

Super-lombric
Certains de ceux-là arrivent à mener, une existence farouche qui, du seul point de vue alimentaire semble leur porter profit. Ma bêche a mis, cette année, au jour, celui qui me sembla le Goliath de l'espèce. Il avait près de vingt-cinq centimètres de long et son corps égalait en grosseur la base de mon index. Il s'enroula comme un petit serpent avec une force inattendue et je sentis son étreinte musculeuse se resserrer sur mes doigts.
Je le rejetai, faute d'emploi. Il était trop gros, même pour les cordées. J'imagine la fin de sa vie dans un combat singulier. Quand la taupe le rencontrera, elle croira se trouver en face d'une collègue, tellement la spatule du gros lombric fouille le sol puissamment. Mais l'erreur ne durera pas et ce sera une belle bataille sous la terre, le ver lâchant des flots de bave épaisse et la taupe se raidissant. Naturellement c'est la carnassière qui gagnera, pour des raisons d'habitude et à cause de la supériorité de son armement. Ce lui sera un méchant régal : les proies trop volumineuses sont coriaces. Les gardons rouges le savent bien et préfèrent les vermicules qui fondent sous la dent.

Un appétissant troglodyte
Si le sol du marais n'était froid, je m'y allongerais tout de mon long pour regarder les vers rouges, si propres, si frais si brillants.
Jamais je n'ai tenu cette sorte de ver entré les mains sans penser avec dégoût au ver rougeâtre du fumier, dans son maillot d'anneaux jaunes et qui, dès qu'on lui frôle la panse, dégorge son jus dénicotinisé.
Le ver de marais, dont j'ignore le nom - et ne m'en soucie - va du rouge foncé au rose vif. Il est sain, humide et appétissant comme une lèvre de jolie femme. Mais lui, sa fraîcheur lui appartient. Il a la détente d'un ressort et les cabrioles d'un élastique. Le plus souple des acrobates est infirme à côté de lui. Tantôt il frappe sa tête de sa queue, tantôt il étire son ventre clair ou son échine sombre; ou bien il se crispe sur lui-même et se noue en quatre ou en huit. Quand il n'est pas irrité, il se promène à même la vase avec des précautions infinies et trouve moyen de rester net, grâce à son maillot de mucosité. Ses séjours préférés sont les terreaux de feuilles mortes que les automnes accumulent. Chaque étage abrite plusieurs familles dont le nombre diminue,à mesure qu'on s'enfonce sous là terre et que les feuilles lés plus anciennes ont été digérées par les vers et par le sol. Les colonies les plus populeuses sont, celles de la feuille de deux ans, où l'on trouve à la fois le dormir, le manger et le boire. Des légions de vers, rouges y couchent dans leur nourriture puis mangent leur lit.

Gai ! Gai ! Marions-nous !
Le terreau du marais, est un réfectoire, un dortoir, une nursery et une chambre conjugale. Chaque ver étant hermaphrodite, la rivalité des sexes n'a pas cours. il s’ensuit beaucoup de sérénité dans les négociations prénuptiales. Les époux, à la fois mâle et femelle, s'unissent, comme les couples humains, au moyen d'un anneau. Il en résulte chez l'un et l'autre conjoint, des vermisseaux en fil blanc d'un ou deux centimètres, qui se collent au flanc de leur père-mère et vivent heureux dans sa glu. L'âge venant, la pigmentation s'accroît et les petits vers chaussent la robe prétexte avant d'effectuer leur première sortie et de creuser leur premier trou individuel.

L’excavateur idéal
Toutes les fois qu’une foreuse est en travail souterrain, elle obstrue, elle-même sa voie. Je lombric fouit la terre meuble avec son nez et avale les déblais au fur et à mesure. Ainsi se trouve résolu le problème ardu de l'évacuation des matériaux.
La déglutition s'accompagne de défécation et l'animal avance- par saccades, de sorte que, seul, le tube excavateur chemine et que les déblais restent là où ils sont. Pas à demeure, au surplus, car le ver profite des jours de pluie pour rejeter en surface la boue digérée des matériaux. On s'est demandé si le lombric creusait pour le plaisir de manger ou mangeait pour le plaisir de creuser. Je suis persuadé, pour ma part, que là terre lui sert de principale nourriture et qu'il y a dans l’humus une richesse infinie de goûts, d'aromes et de sucs.

La foi qui soulève les montagnes
C'est la taupe des prés qui l'à, et cette dangereuse puisatière est l’ennemie la plus acharnée des peuplades vermiformes.. Inlassablement, à la fin de l'hiver et au printemps, elle poursuit le même travail de mine que ses victimes, mais, n'étant pas géophage, elle n'a pas la ressource comme eux de manger le sol. Le gauchissement -de ses pattes fouisseuses rejette la terre en arrière et, quand la galerie est trop pleine, la taupe chasse les matériaux vers le haut, sous forme de petite colline, au moyen d'un puits vertical. Ce travail de sapeur ne va pas sans bruit du plus loin que les lombrics entendent la taupe, leur troupe se hâte vers la surface, abandonnant les procédés sécuritaires de lenteur et de nonchalance. Mais malheur au ver paresseux qui, pour n'avoir pas à forer, le sous-sol, profite du vaste tunnel de l'ennemie. Celle-ci, qui visite continuellement ses galeries, arrive sur lui d'un pied sournois. Quand les vers sont nombreux les taupes font de gargantuesques ripailles. L'orographie taupinière forme de véritables chaînes dans l'herbe du marais, car jamais l'homme ne vient les y piéger.
C'est alors qu'ont lieu les poursuites rituelles et les accordailles tragiques de la taupe où là femelle suppliciée se convulse dans le souterrain.
Je me suis souvent amusé à enfoncer un bâton dans le sol du marécage et à le faire tourner jusqu'à ce que le trou prît la forme d'un entonnoir. Moins d'une demi minute après le début de l'opération et tandis que le bois frotte rythmiquement la terre, les lombrics, croyant à l'approche de la dévoratrice, sortent par dizaines des profondeurs.

Pluie
Quand la pluie, tombe sur les roseaux, le marais s'emplit comme une éponge. Eau par-dessus. Eau par-dessous
La première goutte n'a pas frappé les joncs que déjà la nouvelle se répand dans le voisinage. Les jours fastes du peuple lombric sont ceux où l'eau vient d'en haut. Je ne sais quelles vertus sont incluses dans la pluie; son ozone ou éon oxygène provoquent chez les vers de terre toutes sortes d'émois heureux. La population rampante sort par, mille trous. Des familles entières se prélassent. Ce ne sont, à fleur d'herbe, qu’élongations et étirements. S'il m'arrive de venir tendre mes cordées les nuits d'averse, avec une lanterne sourde, j'aperçois des myriades de nouilles roses qui frissonnent de volupté. Mais l'obscurité rend prudent. Au lieu de voyager dans la steppe humides la plupart des lombrics restent ancrés par, la queue dans lent refuge souterrain. Le reste du corps s'allonge comme, il peut et se distend à l'infini sous le ruissellement céleste. Dès que le rayon de ma lampe les frappe, les lombrics se contractent et rentrent en leur asile d'un seul coup. Dès lors la surface du sol n'est plus .habitée, mais je sais que, sous cette apparente solitude, je foule une terre vivante et qui tressaille sous mon pied.

Les grandes migrations
D'un jour à l'autre, un cantonnement riche en vers, est devenu désert sans qu'il y ait de changement dans la température. A part quelques anarchistes isolés qui n'en veulent faire qu’à leur tête, tous les porteurs d'anneaux sont partis. J'entends les vers de marais, race prompte aux déterminations collectives lorsqu'elle est menacée d’un grand péril. Où que je gratte les terres basses, même abandon. Je me rapproche des parties élevées et, généralement à la base d'un tertre,je retrouve l'arrière-garde lombric. La population y est d'une densité de mille au mètre carré. Tout le monde s'y active et s'y affaire.
Mais pourquoi cet exode en masse ? Dans un, dans deux jours peut-être, le niveau de la rivière s'élèvera. Alors le marais sera plein jusqu'au fin fond; les galeries seront submergées. L'épaisseur, des terres, marne et argile, deviendra un lit bourbeux. Le ver adore l'eau du ciel parce qu’elle a de sages limites. Il se méfie de l'eau terrestre parce qu'une fois là elle ne part plus.
Une, mystérieuse télégraphie, sans fil, une télépathie inconsciente, ont prévenu les vers qu'une crue s'achemine et descend vers eux de l'amont. Les ingénieurs du service hydraulique n'ont pas terminé le calcul dès probabilités, les gendarmes n’ont pas distribués la cote aux mairies, et déjà les lombrics du marais sont exactement informés. Suivant qu'ils montent peu ou prou, je sais l'importance de la crue. Les poissons de la rivière et du marais s'y intéressent également. Pour des raisons d'appétit la crue leur apparaît comme la grande pourvoyeuse. Et, dans l'attente préparatoire, leurs gueules s'emplissent de rêves fourmillant

Un demi et un demi font deux !
Dans les mêmes terrains ou dans un humus voisin, mais moins ami du marais que les vers à peau délicate, vit un lombric à chair rose qui s'attache obstinément à son trou. Si je tire dessus Il préfère se laisser casser deux. Je conserve la queue ou la tête tandis, que le reste s'enfouit dans le terreau. Mais le ver a plus d'un tour dans son sac. Dans le délai de quelques mois la tête se reforme une queue et la queue se refait une tête. La plaie se cicatrise d'abord, et donne naissance à un prolongement. Celui-ci s'allonge peu à peu jusqu'à ce qu'il atteigne les deux tiers de la partie manquante. A ce moment la moitié neuve est beaucoup plus menue que l'autre moitié. L’opéré, ressemble à un demi saucisson dont l'extrémité tronquée finirait par un bout de ficelle.

Annélinophilie
Les vers sont aimés par tous, au marais, dans le sens où l'amour se pratique sur terre, c’est-à-dire que les espèces, les plus opposées sont d'accord pour les manger. Du plus petit au plus grand, la gent poisson en raffole. Quand ils les voient hors de terre les oiseaux ne les dédaignent pas non plus. Le héron, en dépit de la fable, compte davantage sur les escargots et les lombrics que sur la carpe et le brochet pour nourrir sa faim solitaire. Les grenouilles elles-mêmes se repaissent de vers avec une certaine avidité. C'est que la diversité des lombrics permet de varier les plaisirs de la table et d'élaborer, sans grands frais, des menus toujours nouveaux. Tel ver a la consistance du rosbif, tel autre celle du mou de veau. Il y a des vers tendres et des vers coriaces, des vers côtelettes et des vers pot-au-feu. L'homme ne mange pas les lombrics mais pousse plus loin que les animaux son artificieuse industrie. Il empale cruellement les vers et les utilise comme appât. Exploitant la gourmandise d'autrui, pour la satisfaction de sa propre gourmandise, il finit par manger toutes les bêtes, les unes par voie directe, les autres par procuration.


Merci pour votre attention (et votre courage)! casquette-ldp.gif

Dernière modification par Dickou: 17 mar 2014 - 19:24
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message 17 mar 2014 - 21:39 |  
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sm6.gif belle écriture icon_exclaim.gif icon_wink.gif Même si elle n'est pas en vers...
Luisants ou blancs...
En gros, le texte n'est pas véreux icon_exclaim.gif icon_wink.gif icon_wink.gif icon_lol.gif sm6.gif
_________________
On a les poissons qu'on mérite...

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