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2 fév 2014 - 20:51 | |
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Tu as raison mat, je ne me suis pas expliqué...
La Nouvelle Zélande est autant un pays à Truites que la France est un pays à perches soleil.
La seule petite différence est que la perche soleil ne rapporte rien économiquement. On ne prend pas un guide de pêche pour ça...
La truite, qu'elle soit fario ou arc en ciel, a été introduite en Nouvelle Zélande, au XIXeme siècle. Il n'y avait pas, il n'y avait jamais eu de truites là-bas. Elle y est aussi autochtone qu'un touareg sur la banquise.
Mais, me diras-tu, elle s'y est adapté... ben oui, mais au détriment d'autres espèces, par un bouleversement de l'écosystème local.
Il est tout à fait étonnant, de la part d'un pays se disant proche de la nature, d'avoir laissé faire ça et surtout de continuer de cautionner cela. A 3600 € les 6 jours de pêche, on comprend mieux...
Mais surtout, ce qu'il y de plus pénible, ce qui est absolument infernal, est de s'entendre dire à l'AG de ton AAPPMA par un guignol qui est allé là-bas, ce genre de raisonnement :
"En Nouvelle Zélande, monsieur, les poissons trophées sont légion (on dit poisson trophées, et pas veaux). C'est normal, la pêche y est sévèrement règlementée, on y pratique le no kill, et si nous faisions pareil chez nous, nous aurions la même chose..."
J'ai entendu ce genre d'élucubrations avec la N-Zélande, la Patagonie, la Mongolie, l'Autriche, la Slovénie, la Croatie, bref partout où de véritables crimes écologiques ont été commis... mais c'est toujours mieux chez les autres.
Du moment que l'on voit un poisson gober un insecte, le pêcheur s'extasie... que c'est beau, la nature ! Mais même dans une pisciculture, une truite va gober un insecte...
Les pêcheurs français (ceux qui ont un peu d'argent tout de même) sont de plus en plus nombreux à se rendre à l'étranger dans ces soi-disant paradis halieutiques, tout ça pour avoir une "garantie pliage de carbone" que l'on ne trouve plus chez nous. On va faire l'autruche en Autriche. (pitain, fallait la sortir celle-là, Jos tu me dois 100 balles) On paye et on consomme, comme au ski, comme au supermarché. Le seul problème, c'est qu'il y a un antagonisme énorme entre le plaisir personnel du pêcheur et le respect réel de l'environnement. On met des poissons partout, pourvu que ça soit dans l'eau, afin de satisfaire le pêcheur...
C'est d'ailleurs certainement pour ça que le black bass à grande bouche existe, c'est pour... mais je m'égare.
Alors non, une truite qui gobe des libellules au pays de Jonah Lomu, ça me laisse aussi indifférent qu'un banc de calicobas dans un étang en bordure d'autoroute. Permettez-moi de rechercher, et parfois de m'extasier devant une truite qui n'a pas le nez qui clignote, celle qui est bien de chez nous, car il y en a encore... c'est de celles-là dont il faudrait se préoccuper, pas des truies (non il ne manque pas le t) des antipodes... _________________ Jeff
Dame fario : Si tu ne finis pas dans les temps, tu finiras dans le lac.
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