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Sujet: Le Tech en Vallespir et interrogations

fab66
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message 16 mar 2005 - 00:40 | Le Tech en Vallespir et interrogations  
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après mon ouverture, et après la saison passée à constater nombres d'anomalies sur nos rivières, j'ai consulté le site suivant :

http://www.vallee-du-tech.com

J'ai ensuite envoyé le message suivant et j'attends la réponse (je sais c'est long mais le sujet est sérieux et se passe ailleurs) :

Citation :
Bonjour

Je suis pêcheur membre du GPS 66 du Soler et j'ai pris le temps de consulter votre site Internet, à la recherche d'informations sur le Tech et son éco-système.
Le SIVU du Tech existe depuis 1994, soit déjà 11 années.
Ma pratique et mes observations sur le terrain m'ont amené à plusieurs réflexions, je suis notamment à la recherche de certaines informations ou certains contacts.

Vous me permettrez de reprendre certains points de votre site afin de pouvoir étayer plus facilement mes questions :

Devant le constat de dégradation généralisée des cours d'eau de la vallée du Tech, il est apparu nécessaire, aux acteurs locaux du bassin versant, d'engager une action concertée afin d'assurer leur restauration, leur préservation et leur entretien d’où la création du Syndicat Intercommunal de Gestion et d’Aménagement du Tech.
Cette démarche semble louable dans la mesure où une importante déprise agricole depuis plus de 50 ans, a profondément modifié notre environnement (voir ancienne cartes postales des abords du Tech)
Il semble après lecture de la programmation des travaux que l'essentiel s'est pour l'instant concrétisé autour de (je cite) :
Travaux d’Entretien et de Restauration de la Ripisylve du Tech
Vous abordez un point intéressant sur l'état du bassin hydrographique :

Le Tech subit un déséquilibre hydrologique(*) et hydrogéologique(*) important du fait des différentes sollicitations dont il a fait (ou continue de faire) l'objet.
Les prélèvements d'eau pour l'irrigation réduisent très fortement les débits d'étiage(*) du Tech, qui de l'ordre de 1,4 m3/s en débit moyen mensuel de fréquence 5 ans à Amélie les Bains, passent à 1 m3/s à l'aval de la prise d'eau du Canal de Céret puis à 0,8 m3/s au niveau d'Elne.
L'activité hydroélectrique(*) est également responsable de nuisances particulièrement dommageables pour la faune aquatique. En effet, les portions court-circuitées par les prises d'eau des micro-centrales représentent plus de 16 kilomètres de cours d'eau soit près de 20 % du linéaire total du Tech. Les débits réservés(*) sont le plus souvent trop faibles pour assurer le maintien de la vie piscicole et cela plus particulièrement en périodes d'étiage déjà prononcées sur la vallée.
Il convient donc de reconsidérer les modalités de fonctionnement de ces microcentrales dans le cadre des renouvellements de concessions.
Le Syndicat a d'ores et déjà été sollicité en 1999 pour le dossier d'intention en vue du renouvellement de la concession de l'usine hydroélectrique EDF de la LLAU sur la Coumelade, les débits réservés ont été légèrement relevés.
Je constate depuis plusieurs années, une aggravation importante en période d'étiage, mais également à cette époque, alors que la vie piscicole doit redémarrer, du niveau des eaux en tous points du bassin.
Il manque actuellement plus d'un mètre de niveau par exemple au niveau du Pas du Loup sur le Tech. Les courants et l'oxygénation du lit du fleuve s'en ressentent et par là même la qualité de l'eau et l'état de la faune aquatique.
Je souhaiterais savoir si des études avancées sur ces points ont été effectuées, concernant les raisons et les conséquences, les moyens et les solutions.

Vous parlez des espèces non-endémiques, notamment le buddeia et la renouée du Japon :

On observe par ailleurs, sur les espaces ouverts des lits mineur et moyen(*) sans ripisyvle, la prolifération du buddleia, de la renouée du Japon, de la canne de Provence, de la balsamine ou encore de la jussie, espèces importées envahissantes(*), qui tendent à constituer des peuplements monospécifiques(*). Cet aspect sera à prendre en compte pour la conception des opérations de restauration à venir.

J'ai pu constater par moi-même que certaines de ces espéces se développent et prolifèrent, également sur des lits mineur et moyens AVEC ripisylve, je pense notamment à titre d'exemple parmi d'autres, de la vallée du Riu Ferrer, affluent important du Tech en amont d'Arles sur Tech, où se développe la renouée du japon de façon extraordinairement inquiétante.
Dans ces cas, quelles études ont été effectuées, connait-on l'origine des ces proliférations et comment ont-elles été importées ?
Quelles actions ont été envisagées ? Car sans solutionner la cause, les actions risquent d'être inutiles ou insignifiantes.

Vous parlez des décharges et autres pollutions :

Un autre problème important est lié aux dépôts sauvages et aux décharges non autorisées (4 sur la vallées) , généralement situées en bordure de lit mineur et générant des risques élevés pour la ressource en eau

Comment signaler un dépôt sauvage ou une décharge ponctuelle ? J'ai pu rencontrer à plusieurs reprises des lieux pollués sur la vallée, dès à présent je suis équipé d'un appareil photographique, j'effectue mes notes et relevés et souhaiterais signaler ces problèmes mais je ne sais pas à qui m'adresser.

Dans le cadre de pollution, il est aussi important semble-t-il de noter qu'il nous arrive très souvent à nous pêcheurs, et pratiquant l'eau par toutes saisons, de constater des comportements inacceptables :
- baignades en période d'étiage dans des eaux déjà suffisamment mis à mal
- réalisation de barrages artificiels propre à perturber le libre écoulement de l'eau, "stupidité" qui entraîne bien souvent une baisse d'oxygénation des eaux avals et l'asphyxie de la faune aquatique
- pratique du canyoning dans des secteurs interdits (POURQUOI il n'existe pas une réglementation sur ce sujet, nous pêcheurs payons différentes taxes et possédons un permis qui nous autorise à la pratique de la pêche dans certaines conditions, à certaines heures et certaines périodes de l'année, en contre-partie d'autres usagers possèdent de véritables passe-droits non-dit)

Toujours dans le cadre de pollution, et vous comprendrez mon raisonnement, plus précisemment de pollution et de mise en péril du milieu piscicole.
Nous avons effectivement un atout important dans le bassin hydrographique du Tech, j'ai bien noté vos efforts sur la restauration du milieu, et la prévention.
J'ai également bien noté vos efforts de communication.
Je constate en revanche, certains détails, que je tiens à évoquer et à porter à votre connaissance :

La présence de plus en plus notoire, jusqu'à un niveau important sur le fleuve d'espèces non-endémiques, prédatrices et destructrices, je pense notamment au CORMORAN, localisable jusqu'à Amélie les Bains et peut-être plus haut. Comment et pourquoi cet oiseau marin se trouve présent en Vallespir à ce niveau ?
Le phénomène est constaté également sur les vallées de la Têt et de l'Agly. Tous les pêcheurs s'en plaignent, aucune information, ni mesure ne semble prendre en compte ce phénomène aussi inquiétant que la prolifération des espèces végétales importées.

La prolifération du héron jusque dans des affluents très petits du Tech et à des altitudes où l'on ne l'a jamais trouvé. Encore un prédateur important pour la faune piscicole.

Toujours dans le cadre de la pollution, il existe une attitude bien souvent incomprise par la plupart des pêcheurs : les lâchers de truites d'élevage adultes issues de souches non autochtones et non reproductibles notamment la truite arc en ciel.
Pourquoi il n'existe pas de plan paralèlle de réhabilitation des populations originelles de salmonidés présents dans le bassin ?
Nous avons un capital écologique piscicole qui est en voie de disparition et il faudra des années pour le rétablir.
Pourquoi le SIVU du Tech ne développe-t-il pas ce volet en partenariat avec les administrations et associations concernées ?
Nous comprenons majoritairement, le besoin de certains, de pouvoir pêcher de façon accessible, la présence de plan d'eau ou de bassin de loisirs se développe dans ce sens et pour ces raisons.
Cette méthode est plus en conformité avec le respect de notre environnement puisque ces eaux sont closes pour la plupart.

Pourquoi en amont de ces possibilités, il n'existe pas de contrôle réel sur le bassin sur le respect des règles : gardes pêches, braconnages, empoisonnement volontaire de l'eau ?
Le SIVU du Tech ne pourrait-il pas envisager dans le cadre développement ces aspects ou être le coordonnateur, le fédérateur des ces intérêts ?

Nous sommes fervent défendeurs au sein du GPS 66 du Soler de notions de respects et de protection des salmonidés, de la pratique de la pêche "no-kill" dans un respect profond de notre environnement.
Certaines AAPP l'ont compris et développent ces aspects comme à Amélie ou à Prats (création de parcours no-kill).
Le SIVU du Tech envisage-t-il de développer ces aspects sur l'angle préservation et restauration ?


Je vous remercie de votre attention et espère des réponses à nombre de mes interrogations qui sont aussi celles de confrères.

Cordialement

Fabien


Pour information :
Cette lettre sera diffusée sur le site https://www.lacsdespyrenees.com/forum/voirforum.php, ainsi qu'auprès du GPS 66
Je contacterais également la Fédération de Pêche des PO au sujet de certaines informations demandées.


Dernière modification par fab66: 16 mar 2005 - 00:41
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message 16 mar 2005 - 23:14 |  
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A qui t'adresser pour signaler les dépôts sauvages de déchets :
En 1 à la collectivité responsable, ici le SIVU ou la commune sur laquelle le depôt est constaté.
En 2 à la préfecture.

Je rechercherai base juridique dans le code de l'environnement, partie législative.

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message 16 mar 2005 - 23:22 |  
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merci

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message 18 mar 2005 - 21:20 |  
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On voit a travers le site du Syndicat Intercommunal de Gestion et d’Aménagement du Tech que le problème de l'eau est crucial pour toute cette région, dans beaucoup d'autres régions il y n'y a pas de sructures aussi développées, et si elles existent elles sont plus récentes.

Son objectif premier est certainement : eau potable, irrigation , production d'électricité ...
Des barrages existent certainement (je ne connais pas le secteur icon_mrgreen.gif ) pour faire des reserves , éviter les crues et avoir des reserves,
l'été il ne pleut pas beaucoup dans cette région icon_cry.gif

Conséquences, débit de plus en plus faible, abscence de vraies crues ...
Dans le Sud du Maroc, le problème est connu. Pour avoir des reserves d'eau, on a construit des barrages sur les rares cours d'eau, en été l'eau s'évapore et les Oued ne coulent plus icon_mrgreen.gif même en hiver !
Les vallées deviennent incultes et les gens ne peuvent plus y vivre ... le tourisme et la demande en eau supplémentaire qu'il entraine ne faisant qu'agraver la chose.

On n'en est pas la en France mais comme les experts prévoient de grosses canicules et sécheresses pour le siècle à venir, c'est inquiétant ?

Il faut certainement que la gestion et la consomation de cette eau soit gérée au mieux, que tout le monde soit conscient du problème.

La situation piscicole des rivières étant à mon avis le premier indicateur d'une bonne situation, il est nomal de s'en inquèter.

Fab ton message est tout fait louable et mérite une réponse de la part de cet organisme qui a peut être aussi un mot à dire sur la gestion piscicole de ce bassin du Tech.

Tu nous tiendras au courant icon_wink.gif
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message 18 mar 2005 - 21:51 |  
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sans problème, et si je n'ai pas la réponse, je me rendrais les rencontrer, ainsi que le politique local qui s'en charge

je suis lent et calme, mais quand je m'accroche...
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message 18 mar 2005 - 23:23 |  
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Citation :
Un autre problème important est lié aux dépôts sauvages et aux décharges non autorisées (4 sur la vallée) , généralement situés en bordure de lit mineur et générant des risques élevés pour la ressource en eau

Comment signaler un dépôt sauvage ou une décharge ponctuelle ?
a dit fab.

Comment ? et surtout d'abord à qui ? et sur quelles bases.
Rechercher si zone classée(ZNIEFF), Natura 2000, protection de biotope ou autre...
Avant le tribunal, une démarche vers les collectivités (SIVU, communes), associations agréées au titre de la protection de l'environnement (certaines AAPPMA le sont), fonctionnaires de la préfecture (DDAF, CDH, DASS), de la Drire (déchets industriels), propriétaire du site, responsable du dépôt s'impose.
L'année dernière, on a fait fermer une décharge "sauvage" sur terrain privé mais communale... car les maires successifs avaient choisi de fermer les yeux (à tel point, qu'elle était devenue au fil du temps la décharge communale sans existence légale)... Les remblais et déchets divers comblaient peu à peu une zone humide dont on connait aujourd'hui l'importance dans la prévention des inondations et les qualités de filtre et d'auto épurateur de pollution.

Le procédé est connu... Il a fait ses preuves.

La méthode : On laisse faire, voir on encourage (pour beaucoup, cette décharge sur un terrain privé classé zone naturelle non constructible était officielle, en particulier à la mairie... Vingt ans ou trente ans après, il n'y a plus de zone humide à protéger et le lit mineur du minuscule ruisseau, a été comblé... Vente du terrain, reclassement en zone d'activité (la zone humide à protéger a disparu icon_exclaim.gif )

Concernant la préservation des milieux aquatiques et la protection du patrimoine piscicole, le code de l'environnement (partie législative) fixe des obligations générales art L.431-1. et à suivre...
Voici le début de cet article : "Tout proprétaire d'un droit de pêche, ou son ayant cause, est tenu de participer à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques. A cet effet, il ne doit pas leur porter atteinte et, le cas échéant, il doit effectuer les travaux d'entretien, sur les berges et dans le lit du cours d'eau, nécessaires au maintien de la vie aquatique..."
Ces obligations incombent au propriétaire du terrain qui peut les déléguer par exemple à une fédé ou AAPPMA en échange du droit de pêche gratuit.
Voici la fin : " En cas de non-respect de l'obligation de participer à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques, les travaux nécessaires peuvent être effectués d'office par l'administration aux frais du propriétaire ou, si celui-ci est déchargé de son obligation, aux frais de l'association ou de la fédération qui l'a pris en charge."
Je crois bien fab t'avoir déjà transmis par mail ou mp l'art 432.2 (Le fait de jeter, déverser ou laisser écouler dans les eaux... directement ou indirectement des substances dont l'action ou les réactions ont détruit le poisson, ou nui à sa nutrition ou à sa valeur alimentaire est puni de 2 ans d'emprisonnement et 18.000 euros d'amendes... S'il y a eu travaux détruisant frayères ou zone de croissance ou d'alimentation sans autorisation, 18.000 euros d'amende.)

Des textes normalement dissuasifs et non ambigues : "EST TENU DE PARTICIPER A LA PROTECTION DU PATRIMOINE PISCICOLE ET DES MILIEUX AQUATIQUES".
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message 8 avr 2005 - 01:04 | réponse  
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Réponses au courrier Mail de Fab66 du 16.03.05


Question n°1 : Existe-t-il des études au sujet des impacts du manque d’eau au niveau du bassin versant du Tech ? Quelles sont les causes de ce manque d’eau ? Existe-t-il des mesures compensatoires ?

A l’heure actuelle nous n’avons pas connaissance d’étude spécifique sur l’impact du manque d’eau au niveau de la qualité de l’eau et de la faune aquatique des cours d’eau du bassin versant du Tech.

Toutefois, il existe de nombreuses études sur ce sujet réalisées en France mais également en Amérique du Nord ou en Europe. Les grandes tendances issues des résultats de ces différentes études semblent pouvoir s’appliquer au contexte local du Tech. On considère ainsi que le manque d’eau, en particulier en période estivale est responsable de :

L’augmentation de la température de l’eau ;
La diminution du taux d’oxygène dissous dans l’eau ;
L’augmentation de la concentration en polluant (diminution de la dilution) ;
L’augmentation des risques d’eutrophisation ;
La diminution de l’habitat de la faune aquatique.

Les conséquences pour la faune aquatique vont de la perturbation des rythmes biologiques (nutrition, reproduction, migration...) à des mortalités en masse, selon l’ampleur du phénomène.

Les causes du manque d’eau sont multiples. Certaines sont naturelles (événements climatologiques extrêmes mais relativement courants dans nos régions méditerranéennes qui comptent un certain nombre de cours d’eau au régime naturellement intermittent) et d’autres d’origines anthropiques (prélèvements hydroélectriques ou agricoles, consommation humaine...).
De plus, on constate des phénomènes cycliques au niveau des conditions météos et il semble que le cycle actuel soit orienté depuis une dizaine d’années vers une hydrologie plus faible. Rien de permet d’affirmer quelle sera la durée de cette tendance.

Afin de limiter l’impact des perturbations d’origine anthropique le législateur, en particulier par le biais de la loi sur l’Eau de 1992, a édicté différentes règles tel le concept de débit réservé. Ce dernier prévoit de laisser une quantité d'eau suffisante pour assurer la vie de la faune aquatique en aval des ouvrages de prélèvement. Il est calculé sur la base d’une moyenne de débits inter annuelle.

Les services de la Police de l’Eau (Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt) et de la Police de la Pêche (Conseil Supérieur de la Pêche) sont les organismes d’Etat chargés de l’application de ces réglementations.

Question n° 2 : plantes invasives, origines, études, actions ?

Le développement récent de certaines plantes invasives est généralement d’origine anthropique. Pour le Buddleia et la renouée du Japon, il s’agit d’espèces à vocation ornementale exportées des parcs et des jardins et qui ont trouvé sur le bassin versant du Tech des conditions idéales à leur développement.
Pour la canne de Provence, que l’on retrouve plutôt sur la basse plaine du Tech, il s’agit d’une plante introduite pour son utilité (construction, agriculture, manufacture...). A l’heure actuelle, l’abandon des pratiques traditionnelles d’exploitation de cette plante favorise son expansion.
On trouvera également d’autres plantes invasives introduites par mégarde comme le séneçon du Cap arrivé en France sous forme de graines contenues dans des ballots de laine ou la Jussie échappée des aquariums et véhiculée par les oiseaux d’eau.

Les problèmes posés par ces pestes végétales préoccupent les gestionnaires et les scientifiques et plusieurs études sont en cours à différentes échelles pour tenter de comprendre leur fonctionnement biologique et adapter les techniques de lutte.

Le Syndicat du Tech mène quant à lui des expérimentations en particulier sur le Buddleia et la Canne de Provence. Ces expériences de gestion, somme toute modestes, permettront nous l’espérons d’agir avec plus d’efficacité. Il est néanmoins indispensable de garder à l’esprit qu’une éradication complète de ces plantes est impossible et qu’il faut s’orienter vers des mesures de régulation de leur prolifération pour qu’une compatibilité avec l’écosystème local soit possible. Certains signes sont encourageants puisqu’il semble que le Buddleia et la Canne de Provence réagissent mal à l’ombrage créé par les essences locales (aulne, frêne, saules, peuplier...). De même, certains parasites autochtones (pucerons, champignons...) semblent s’adapter aux plantes invasives comme c’est le cas avec le séneçon du Cap. Cela participe ainsi à la régulation naturelle de l’espèce.

Question n°3 : Comment signaler un dépôt sauvage ?

Si vous constatez la présence d’un dépôt sauvage n’hésitez pas à contacter la municipalité concernée en joignant si possible une carte de localisation et des photos. Le pouvoir de Police du Maire peut s’appliquer aux questions relatives à la salubrité publique. Vous pouvez dans le même temps informer les services de la police de l’Eau à la DDAF et le CSP.

Question n°4 : Baignade, Canyoning, quelle réglementation ?

La baignade est interdite sur le Tech par arrêté Préfectoral en raison de la mauvaise qualité bactériologique des eaux. Cette interdiction couvre l’ensemble du Tech de Prats de Mollo à Argelès. Les municipalités via le Pouvoir de Police du Maire sont en mesure de faire appliquer cette arrêté au nom de la salubrité publique.

Pour le Canyoning, il existe également un arrêté Préfectoral qui réglemente la pratique de ce sport. Cet arrêté est complémentaire d’arrêtés municipaux interdisant la pratique sur certains secteurs. Là encore, le pouvoir de Police du Maire peut s’appliquer.

Question n°5 : Le Cormoran et le Héron Cendré, origine de la présence et gestion ?

Le Grand Cormoran et le Héron Cendré sont, contrairement à l’idée reçue, des espèces autochtones en France. Elles ne sont certes pas endémiques puisqu’on les retrouve dans d’autres régions de France et d’Europe mais elle font partie intégrante de la faune française. Il est donc normal de les rencontrer dans les Pyrénées-Orientales. Dans un contexte naturel équilibré la présence du Cormoran ou du Héron Cendré ne constitue pas une menace pour les peuplements piscicoles. Il s’agit en outre d’espèces ayant subie des réductions d’effectifs très importantes au cours du 20ème siècle d’où leur statut actuel d’espèces protégées. Cette protection avec en particulier l’interdiction de prélèvement des œufs de Cormoran pour la consommation traditionnelle dans les pays d’Europe du Nord (Danemark, Suède, Norvège...) a encouragé l’accroissement rapide des populations. Cette augmentation brutale du nombre de Cormorans inquiète les pêcheurs amateurs et professionnels. Devant leur mobilisation, les pouvoirs publics ont accepté de réaliser des destructions par tirs selon des protocoles et des quotas précis. Ces prélèvements sont réalisés dans les PO par le Conseil Supérieur de la Pêche et l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.

Il n’existe à notre connaissance aucune étude évaluant l’impact de ces oiseaux piscivores sur les peuplements piscicoles du département.

Pour plus d’information, nous vous conseillons de prendre contact avec la FPPMA des PO et le Groupe Ornithologique du Roussillon.


Question n°6 : questions relatives à la gestion piscicole et halieutique ?

Le Syndicat du Tech n’est pas compétent pour répondre aux questions relatives à la gestion piscicole et halieutique. Vous pouvez vous adresser à la Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique et au Conseil Supérieur de la Pêche pour de plus amples informations.
Toutefois, le Syndicat du Tech et la FPPMA des PO envisagent un partenariat conventionnel pour optimiser les échanges d’informations et mettre en œuvre des opérations communes d’entretien de cours d’eau. En outre, les travaux de restauration de cours d’eau entrepris par le Syndicat du Tech sont réalisés en concertation étroite avec la FPPMA des PO et les CSP afin notamment de prendre en compte les projets des Associations de pêche locales (aménagement de parcours enfants, no kill, tout public...).






Question n° 7 : Pourquoi ne pas encourager la création de plans d’eau ?

La multiplication des plans d’eau n’est pas sans effet sur un bassin versant donné. De nombreuses études tendent à démontrer que la création d’un grand nombre de plans d’eau le long d’un cours d’eau, qu’il s’agisse de plan d’eau alimenté par dérivation ou par alimentation par la nappe encourage :

- des problèmes d’évaporation importants, en particulier en période estivale et sous climat méditerranéen (diminution de la ressource en été);
- des risques de pollution des eaux souterraines (ouverture sur la nappe phréatique) ;
- des risques de recapture des plans d’eau lors de crues importantes (vidange de sédiments, érosion régressive dans le cours d’eau) ;
- des risques d’introduction d’espèces indésirables (perche soleil, poisson chat, écrevisse américaine, tortue de Floride...) et de transfert dans les cours d’eau naturels situés à proximité ;

Afin de limiter les risques énumérés ci-dessus, la réglementation française fixe des conditions à la réalisation de plans d’eau en fonction de différents critères : la superficie, le mode d’alimentation, l’utilisation, la localisation, la réalisation des travaux...

Question n° 8 : Contrôle de la réglementation sur le Bassin Versant du Tech ?

Le Syndicat du Tech n’est pas compétent pour les actions de contrôle des infractions commises dans les domaines de la Police de l’Eau et des Milieux Aquatiques et de la Police de la Pêche. Pour toute question relative à des problèmes de pollutions, de dépôts sauvages, de prélèvements ou de braconnage, il convient de contacter les services de deux administrations compétentes : la DDAF et le CSP.


Adresses utiles :

Conseil Supérieur de la Pêche
Monsieur Gérard MANIE
Technicien de l’Environnement
Résidence le Belvédère
Bâtiment C 1
Rue des Calanques
66000 Perpignan
Tel : 04.68.66.88.21

Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
Monsieur Olivier BAUDIER
Chargé de Mission
Résidence le Belvédère
Bâtiment C 1
Rue des Calanques
66000 Perpignan
Tel : 04.68.66.88.38
Site Internet : www.peche66.org

Police de l’Eau et des Milieux Aquatiques
Monsieur Lionel GUYOT
Technicien
Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt
19 avenue de Grande Bretagne
66025 Perpignan Cedex
Tel : 04.68.51.95.00

Groupe Ornithologique du Roussillon
Monsieur Lionel COURNON
Chargé de missions
Tel : 04.68.51.20.01
Mail : gor2@wanadoo.fr


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message 8 avr 2005 - 19:32 |  
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En voila des précisions Fab ! ta démarche ainsi que la réponse très précise ci dessus sont utiles et méritent d'être diffusées largement je pense.
La prise de conscience de tous ces problèmes est urgente non seulement pour le bassin du Tech mais pour une grande partie de la France.

Citation :
On considère ainsi que le manque d’eau, en particulier en période estivale est responsable de :

L’augmentation de la température de l’eau ;
La diminution du taux d’oxygène dissous dans l’eau ;
L’augmentation de la concentration en polluant (diminution de la dilution) ;
L’augmentation des risques d’eutrophisation ;
La diminution de l’habitat de la faune aquatique.

Les conséquences pour la faune aquatique vont de la perturbation des rythmes biologiques (nutrition, reproduction, migration...) à des mortalités en masse, selon l’ampleur du phénomène.



Citation :
La multiplication des plans d’eau n’est pas sans effet sur un bassin versant donné. De nombreuses études tendent à démontrer que la création d’un grand nombre de plans d’eau le long d’un cours d’eau, qu’il s’agisse de plan d’eau alimenté par dérivation ou par alimentation par la nappe encourage :

- des problèmes d’évaporation importants, en particulier en période estivale et sous climat méditerranéen (diminution de la ressource en été);
- des risques de pollution des eaux souterraines (ouverture sur la nappe phréatique) ;
- des risques de recapture des plans d’eau lors de crues importantes (vidange de sédiments, érosion régressive dans le cours d’eau) ;
- des risques d’introduction d’espèces indésirables (perche soleil, poisson chat, écrevisse américaine, tortue de Floride...) et de transfert dans les cours d’eau naturels situés à proximité ;

Afin de limiter les risques énumérés ci-dessus, la réglementation française fixe des conditions à la réalisation de plans d’eau en fonction de différents critères : la superficie, le mode d’alimentation, l’utilisation, la localisation, la réalisation des travaux...

A diffuser largement mais certainemant trop tard dans beaucoup de secteurs ...


Citation :
Afin de limiter l’impact des perturbations d’origine anthropique le législateur, en particulier par le biais de la loi sur l’Eau de 1992, a édicté différentes règles tel le concept de débit réservé. Ce dernier prévoit de laisser une quantité d'eau suffisante pour assurer la vie de la faune aquatique en aval des ouvrages de prélèvement. Il est calculé sur la base d’une moyenne de débits inter annuelle.

Les services de la Police de l’Eau (Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt) et de la Police de la Pêche (Conseil Supérieur de la Pêche) sont les organismes d’Etat chargés de l’application de ces réglementations.

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