Je ne suis que le secrétaire et garde particulier (bénévole) de l'AAPPMA de l'Elorn (29 N).
On est depuis 40 ans (je n'y étais pas à l'époque
) partisan de la gestion patrimoniale (Il y avait ici des précurseurs qui avaient tout compris
) càd pas de lâcher sauf TAC sur étangs ou lac du Drennec ou pollution grave ou secteurs de ruisseaux isolés par buses (dans ces cas, reproducteurs TF capturés chez nous).
Les anciens disaient alors : dans 2 ans, plus une truite si on en remet pas
TOUT FAUX
Puis l'AAPPMA de l'Elorn a remonté la taille de 18 à 20 puis à 23 cm
imposé deux parcours mouche, un sur le lac du Drennec (fario no kill, 30 cm la taille et 4 poissons max )et un autre sur l'Elorn.
Bilan, beaucoup de TF SAUVAGES, parfois capricieuses mais périodes de rêve comme de mi-mai à fin juillet dernier où un bon moucheur faisait entre 10 et 30 TF (plus rares TAC échappées des piscicultures) en 3 heures le soir (6 autorisées sur la rivière mais beaucoup relmettent tout à l'eau, heureusement)
Le suivi sur le lac est assuré par déclaration des prises (TAC et farios) et un piège sur un des affluents géré par AAPPMA. Nous avons 5 employés et un directeur qui assurent entre autres suivi des captures de géniteurs TF qui sont ensuite relâchés sauf exception (depuis 6 ans de plus en plus gros et de plus en plus nombreux sauf cette année où on a presque deux fois moins de TF).
Sur l'Elorn et ses affluents, l'AAPPMA compte les frayères, surtout à saumons dont on assaye de faire un recensement exhaustif. Cette année, beaucoup de saumons mais relativement peu de frayères :fish4:
Les gardes du CSP effectuent plusieurs opérations sur l'Elorn et les cours d'eau bretons :
- indice d'abondance (14 points du bas en haut de l'Elorn, 5 minutes de pêche électrique par secteur pour compter petits saumons). Mais analyse mauvaise des experts scientifiques et du COGEPOMI car les reproducteurs n'atteignent pas toujours les meilleurs frayères du haut Elorn donc faible nombre de juvéniles, voir zéro au pied du barrage, secteurs placés par les pêcheurs (AAPPMA) en réserve saumon (pêche des truites autorisée). Deux piscicultures bloquent la migration dès que l'eau baisse et la repro sur les affluents n'est pas prise en compte dans les analyses. Nous, on y compte 1/3 des frayères certaines années
- réseau hydrobiologique et piscicole (sur 100 m du cours inférieur), ils prennent tout en pêche électrique (TF, saumons, vairons, anguilles très rares goujons et gardons depuis quelques années) et ils compte, mesurent... Depuis une douzaine d'années, peu de changement autour d'une fourchette moyenne mais parfois années pauvres sur une espèce ou au contraire très riche (exemple TF en 2003, on pense que celles d'un petit ruisseau étaient redescendues car pas beaucoup d'eau).
- reprise 20 géniteurs saumons en novembre pour compensation Drennec (perte de frayères liée à un barrage sur la haute Elorn (haute, çà va faire rire les montagnards
L'AAPPMA assure repro artificielle de 10.000 smolts on relâche le rab sous forme de boites Viber.
- gardiennage (pas assez à notre avis) car le saumon gé
nère bien des convoitises et là c'est pas toujours du p'tit braco
mais de véritables gangs organisés avec veilleurs, liaisons grâce au portable, signaux, menaces aux bénévoles, voir aux gendarmes
En projet (au contrat de plan Etat-Région) mais pb avec fédé 29 car retards successifs et fédé garde depuis plusieurs années 40 % de la somme allouée au titre de la compensation Drennec, une station de video comptage en bas de l'Elorn. l'AAPPMA de l'Elorn devrait exploiter et assurer le fonctionnement de cet équipement. Les résultats devront être transmis chaque semaine à la fédé.
On attend avec impatience ce moyen de gestion indispensable en particulier pour saumons.
On fait aussi de la veille environnementale, on peut faire des prélèvements mais il vaut mieux que ce soit avec gendarmes ou huissier car sinon, ils risquent de ne pas avoir de valeur devant un tribunal... On aimerait ne pas les avoir, mais on a en permanence deux ou trois procédures en cours.
J'ajoute qu'on prospecte et qu'on achète des terrains au bord de l'Elorn et affluents pour éviter privatisation ou pratiques agricoles polluantes et qu'on met à jour nos baux en permanence. (sacré boulot pour notre directeur !)
Mais combien d'AAPPMA "vendent" un droit de pêche qui ne leur appartient même pas
Dernière modification par SPO: 11 mar 2005 - 10:23