On croyait du côté de notre AAPPMA être des furieux un peu en marge
Et bien non, comme en témoigne les nombreux mails reçus des quatre coins de France :
Nous avons découvert récemment la tenue (en septembre 2009 !) et surtout les conclusions de ce séminaire par l'AAPPMA du lac d'Annecy et non par notre fédé ou la FNPF.
Voici la lettre ouverte à la FNPF proposée par l 'AAPPMA du lac Léman.
Citation :
"Lettre ouverte à
Messieurs les membres du conseil d'administration de la fédération nationale de la pêche en France (FNPF) ainsi qu'aux participants au séminaire du 16,17,18 septembre 2009 en Ardèche dont les conclusions furent validées par le conseil d'administration du 3 novembre 2009.
Monsieur le Président, messieurs les conseillers,
Il nous revient que vous avez organisé un séminaire en septembre 2009 décidant de l'avenir de la pêche en France.
Nous devons appeler votre attention sur les nombreux inconvénients que présente cette initiative. Nombre de présidents de fédération départementale n'y ont pas été associés, ni même semble-t-il informés. Ne parlons pas des aappma et encore moins du pauvre pêcheur.
Il existe pourtant un système postal, mais aussi une revue et un site internet de la fédération française. il apparaît que la communication dont se targue notre fédération nationale soit en panne. Nous n'avons trouvé aucune trace encore à ce jour, de quelque information que ce soit par les moyens dont vous disposez pourtant, à propos de ce séminaire et des conclusions votées.
Vous êtes vous-même une association élue pour défendre les intérêts des associations que vous représentez. Il était donc de votre devoir dans le cadre de la Morale et de l'Ethique d'informer et de consulter tous les "usagers" de la pêche en France, car ce sont eux qui vont fournissent les moyens d'exister et ils sont les premiers concernés. Finalement ce compte rendu nous est parvenu par internet en provenance d'une aappma, assez fâchée semble-t-il.
Vous avez donc décidé de l'avenir de la pêche en France mais contrairement à ce que vous écrivez dans votre compte rendu de séminaire, sans" prendre le temps de la réflexion, de l'échange pour bâtir un projet partagé". Cela est grave mais plus encore, aucune communication n'apparaît sur le nombre de participants à ce séminaire ni sur leur identité et leur responsabilité. Seul le président de la fédération nationale ose signer de son nom. Voudrait-on lui faire porter le chapeau au cas où ?
Plus étonnant encore, les conclusions de ce séminaire ont été adoptées par le conseil d'administration le 3 novembre 2009 mais les présidents des fédérations départementales n'ont reçu les textes des "conclusions du séminaire du bureau élargi" par courriel ( e-mail) avec en-tête : " Très important et urgent" le 12 novembre 2009. Le huit-clos d'une poignée d'hommes venait de sceller l'avenir de la pêche en France avec , comme vous le dites, un sens aigu du "projet partagé".
Nous estimons donc de notre devoir, au nom des adhérents de nos appma, dans le cadre du respect de la Morale et de l'Ethique associative, d'informer un maximum d'aappma des dangers et dérives possibles d'une application des conclusions du séminaire, votées par le conseil d'administration du 3 novembre 2009 :
En tout premier lieu, la perte d'une partie non négligeable des ressources qui entraîneront à court terme la disparition des aappma locales .
Pourtant les fédérations ont besoin d'elles car elles sont les garantes de l'entretien et de la surveillance des cours et plans d'eau. Elles sont souvent les meilleures sentinelles et analystes des problèmes spécifiques à chaque milieu.
Nous devons appeler votre attention sur les nombreux inquiétudes que présente votre initiative, tant sur le fond que sur la forme.
Sur la forme, votre position statutaire vous autorise-t-elle à mettre en danger l'existence d'associations que vous représentez sans les avoir informées ? Le dé
bat pourrait être juridique. Au bout du compte, on se trouverait dans une situation qui ferait dé
bat dans le monde associatif et médiatique avec l'apparition de licenciements provoqués par une fédération associative sur des bénévoles travaillant sans salaire. Sacrée jurisprudence !
Sur le fond, rien n'est plus préjudiciable à la bonne marche des choses qu'une confrontation de fait entre les situations particulières des associations au sein de leur fédération. On peut naturellement regretter ces disparités; mais il serait illusoire de penser qu'elles puissent être levées à court terme pour tendre vers une situation soit disant optimale "calquée" sur l'opinion d'une poignée de personnes ayant décidé de" thèmes préalablement pressentis". Une fois de plus , où avez-vous placé l'information, la réflexion et la consultation des principaux intéressés que vous n' avez pas à charge mais dont vous devez défendre les intérêts ?
Le résultat le plus assuré de commentaires publics sur ces différences ne pourrait être qu'une exacerbation des sentiments de frustration ou d'injustice ressentis à tort ou à raison, par les divers acteurs de la vie associative de la pêche : pêcheurs, gestionnaires, acteurs fédéraux et nationaux. Mais les incidences seront également perceptibles dans les relations avec les élus et acteurs économiques au niveau local, départemental, régional et même national. Vous en porterez une grande part de responsabilité en cas de possible conflit. Le tissu associatif devait être informé et consulté.
La tâche des gestionnaires, à quelque niveau que ce soit, est déjà bien lourde et délicate et va s'en trouver bien compliquée. La pêche et son image n'avait pas besoin d'un tel coup de massue. C'est affligeant car tout le monde va se retrouver perdant. Ce n'est malheureusement pas par les méthodes envisagées, et malencontreusement votées, que notre fédération nationale va obtenir ses lettres de créances dans l'Institution.
Mais un projet peut toujours être repris et se discuter si l'on admet qu'il peut être modifié. Le mot négociation n'est pas un mot vain.
Pour cela, la fédération nationale devra se pencher à nouveau et rapidement sur la communication, l'information et la consultation.
Il est impératif que les textes soient écrits dans une langue française correcte en évitant l'emploi de mots inexistants, de formulations vides de sens, de thèmes et d'expressions incompréhensibles. Une fédération nationale de pêche employant le mot "halieutisme" à plusieurs reprises, c'est un comble! Certains ne pourront s'empêcher de poser la question de la légalité et de la validité que peuvent avoir ces textes. Si les dirigeants sont contraints " à survoler les questions et dossiers majeurs" ( en toute lettre dans le texte) , comment les pêcheurs peuvent-ils leur accorder leur confiance?
Il est de même insupportable sinon inadmissible d'employer les termes "expurger" et " procédure réglementaire de retrait d'agrément". Faites attention , vous proférez des menaces rappelant de sombres époques. La perte des baux de pêche pour nombre d'aappma et la création de parcours privés sont-elles déjà entamées ? Nous le saurons bientôt.
Quant à l'uniformisation du prix des permis, la mise en place de l'harmonisation de l'ensemble de la distribution, et la création d'une fondation : prendriez-vous les pêcheurs pour des gens crédules ou bien carrément idiots ? Avez-vous bien réfléchi à "toutes" les conséquences et les dérives toujours possibles ?
Vous savez bien qu'il existera toujours une différence de prix entre un caviar de béluga et des œufs de lump. Il en est de même pour la qualité des parcours de pêche et leur gestion.
Il existe un autre point non négligeable et occulté ou ignoré dans vos conclusions : la microéconomie locale et régionale. Pensez-vous sincèrement que le pêcheur n'est plus qu'un "viandard" soucieux du taux de remplissage de sa bourriche et qu'il est inconscient des enjeux des politiques menées envers les milieux halieutiques ?
Alors nous vous demandons de réfléchir en bonne entente, non pas à une centralisation des pouvoirs " politiques" et financiers, mais avant tout à la réaction en chaîne que ne va pas manquer d'entraîner la disparition d'une grande partie du tissu associatif avec l'application de vos propositions.
Que vous le sachiez ou non, le monde associatif peut être analysé et il est impératif de prévoir les comportements dans un environnement économique, technique et social donné. Les pêcheurs font partie de ces agents indicateurs et l'interaction sociale mais aussi le produit de ces interactions sont fort bien suivis. Cela s'appelle la microéconomie.
Messieurs nos représentants nationaux associatifs, avez-vous bien pesé le produit "détonnant" de vos conclusions et de leurs conséquences directes? Les pêcheurs sont d'abord les clients de l'économie locale et régionale, mais aussi les "clients" des élus locaux et régionaux.
Pensez bien à une chose simple. Les pêcheurs ne vous appartiennent pas et ils ne sont pas" votre" produit. Ils n'ont jamais accepté les décisions imposées sans information ni consultation. Ils n'accepteront pas plus d'être recrutés, fidélisés, labellisés. Ce sont bien là les termes que vous avez employés ?
Le pêcheur tient profondément aux vertus de l'associatif et les mots convivialité, amitié ,entraide et réflexion sont chez lui primordiaux.
Nous connaissons de réels problèmes dans le milieu de la pêche, loin de nous l'idée d'affirmer qu'il n'en existe pas. Mais il faut les mettre sur la table aux yeux et à la vue de tous. Effectivement, l'existence de plusieurs aappma sur quelques kilomètres de parcours peut parfois représenter des inconvénients. Mais la disparition d'une partie du tissu associatif doit-il en être le prix? Ne risque-t-on pas d'assister à des règlements de compte ou chasses aux sorcières. Cela serait tomber bien bas.
Il existe nombre de fédérations départementales particulièrement bien gérées. Il serait plus constructif de s'en inspirer et de consulter avant d'imposer sous la menace.
La volonté de centraliser et d'uniformiser est exaspérante. A l'heure de l'effondrement de la centralisation financière et des conséquences désastreuses de ce système, était-il bien opportun d'emprunter la même voie?
Entendrez- vous les avis qui vous seront proposés, prendrez-vous en compte tenants et aboutissants, envisagerez-vous les conséquences auxquelles vous n'avez peut-être pas pensé, ou bien resterez-vous prostrés dans une attitude renforçant nos inquiétudes et nos analyses.
Nous avons effectivement besoin du projet partagé. Et bien, chiche! Construisons-le, mais cette fois-ci sans huit clos, au grand jour. Pour que le monde de la pêche se porte mieux sur de réelles valeurs et une meilleure organisation. Cependant cela doit se faire sans céder au miroir aux alouettes des lobbies commerciaux, des sirènes de la finance et à de possibles ambitions personnelles. Vous avez des exemples intérieurs à notre système qui marchent parfaitement bien.
La décision est entre vos mains. N'oubliez cependant jamais que vous appartenez à un milieu associatif pratiquement unique en Europe. Prendrez-vous le risque d'en être les fossoyeurs? Le monde associatif français dans sa généralité en sera extrêmement "ému".
Il existe encore des associations qui savent se battre contre leur hiérarchie pour faire respecter leur droit dans le strict respect de la légalité. Elles ont des devoirs mais aussi des droits : ceux d'obtenir les preuves et l'assurance absolue que leurs inquiétudes ne sont pas fondées.
Au moment où leurs missions de défense et de protection des milieux aquatiques sont clairement définies par la loi, c'est bien la moindre des choses. En cas de disparition des aappma, la situation ne serait plus extravagante mais carrément ubuesque.
Nous assistons actuellement aux conséquences absurdes et dramatiques de décisions prises il y a encore peu de temps en accordant des permis de construire dans des zones inondables. Et bien sûr tout à chacun de se dégager actuellement de ses responsabilités ! Sans se situer dans le même domaine, êtes-vous bien qu'il n'y ait absolument aucun rapport ni corrélation ? Alors rassurez-nous vite car en réfléchissant bien, un grand nombre d'entre nous s'interrogeront, mais à mauvais escient sans doute ?
Nous posons des questions simples et précises et demandons des réponses claires précises. La critique est autorisée dans notre pays où l'on enseigne encore celle de la raison pure.
Un point positif cependant dans les conclusions du séminaire : la formation des élus. Elle semble en effet bien indispensable à tous les niveaux. Il en va de notre survie à tous.
Nous vous prions d'agréer, monsieur le Président, messieurs les administrateurs, nos salutations d'espoir dans la survie associative et dans la compréhension d'une critique toujours constructive.
Pour les Aappma signataires de ce texte : Jean-Patrick Mauger, Président AAPPMA LAC LEMAN ( 3400 adhérents)"
Fin de la citation...
je pense que l'AAPPMA de l'ELORN va signer
Rien qu'en pensant à nos voisins du Trieux de la fédé 22 dont le président est à fond EHGO a tenté de faire supprimer l'agrément. Cela n'a pas fonctionné grâce au préfet.
Ambitions personnelles, folie des grandeurs d'un groupe habitué des quatre étoiles avec notre argent, objectifs purement financiers conduisant à faire de la carte au détriment de la qualité du milieu...
Dernière modification par SPO: 23 mar 2010 - 23:03_________________
On a les poissons qu'on mérite...