Pour répondre à ce genre de reportage et suite à la disparition d'un montagnard du pghm, j'ai "pioché" ce résumé sur pireneus, et pour moi l'essentiel est résumé ici sur la banalisation et l'usage de la montagne
Alors qu'au départ (il y a encore 50 ans), le secours en montagne était une affaire de solidarité entre pratiquants de la montagne, il est aujourd'hui une affaire de professionnels mais surtout un service public au profit des usagers de la montagne.
Nous sommes passé d'une mentalité de pratiquants organisés à une mentalité d'usagers consommateurs où certains estiment que les secouristes ont une obligation de résultat et pas seulement de moyens sans se soucier du rapport " conditions du milieu / efficacité ".
De ce constat découle des conséquences tel que :
l'appel systématique pour des petits mots qui pourraient être traités par le pratiquant lui-même
l'absence de connaissance
l'absence d'entraînement (les secours sont là pour pallier les défaillances)
etc…
sont autant d'éléments qui transforment les mentalités au détriment de l'esprit solidaire et responsable.
Autres éléments majeurs et déterminants : le droit et la jurisprudence.
Le comportement des magistrats se basant strictement sur le droit et ayant une appréciation par rapport aux jugements similaires dans des milieux moins exposés (par exemple, escalader une échelle ou la face nord du Vignemale) font que nous parlons plus de droit que de devoir. La notion de risque tout court sans même parler de risque librement accepté par toutes les parties concernées, exclu cette notion de solidarité entre personnes prenant les mêmes riques et les comprenant.
Chacun pour soi, tel est la devise, surtout en situation de difficulté. La solidarité et la notion de responsabilité de la cordée est devenue accessoire.
L'esprit "randonneur", pour ne pas dire touriste, a pris le pas sur la notion "alpiniste". Chacun se la joue "perso" sans grand soucis de l'autre. La montagne est un terrain de jeu comme un parc d'attraction où tout est dû : le confort du refuge, le bon repas, des prix attractifs, des chemins bien balisés et bien entretenus, la sécurité partout, etc.... Au rythme d'évolution de ce comportement, il faut s'attendre à ce que des baliseurs et des auteurs de topos voient leur responsabilité engagée. Les pratiquants ne veulent pas apprendre, ils veulent qu'on leur fasse tout, qu'on leur dise tout et... gratuitement pour consommer immédiatement puis aller voir ailleurs. Le pire est que les acteurs du tourisme (parfois de la montagne) tel qu'Offices de Tourisme, gestionnaires de gîtes (parfois de refuges), collectivités locales, etc.. rentre dans cette spirale infernale de l'assistanat du moindre "gogo" (environ 80 % des interventions sont le fait de randonneurs ou promeneurs) qui n'a, le plus souvent, aucune idée de la notion de sécurité, responsabilité et solidarité.
Est-ce normal ?
La formation existe, dans un milieu fédéral (FFME, FFRP, FCAM) qui ne touche pas le tiers des pratiquants. L'usager acteul se moque royalement de ces structures alors qu'il y a encore 30 ans, le club était la base de la formation etd e l'éducation au milieu montagnard. Nous voyons même apparaître des "apprentis" accompagnateurs en montagne qui n'ont aucune notion de ce que peut être la montagne. ils viennent là, parfois envoyés par des organismes comme l'ANPE ou l'agence pour l'emploi, comme s'ils allaient passer un CAP de plombier ou de serveuse dans la restauration.
Est-ce normal ?
L'information sécuritaire est surtout perçue en terme d'interdits et d'ordres sans grands soucis éducatif et formatif. La réflexion n'existe pas. Pourquoi ?
Chacun y va de son conseil, de son expérience personnelle, pas toujours des meilleures, en focntion de ses intérêts socio-économiques.
Est-ce normal ?
Dernière modification par bat65 *: 1er mar 2009 - 10:13_________________
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