Eh oui, si on compare avec la Bretagne, quel chance que de disposer de territoires de pêche étendus exempts de pollutions.
Les problèmes commencent dès qu'on descend avec les installations humaines... Je ne suis pas contre les différentes utilisations de l'eau, industries et l'agriculture aussi indispensable que l'électricité mais contre le manque de respect de l'environnement qui persiste. Les précautions élémentaires ne sont pas prises, les cahier des charges pas respectés ou inex. La France a été condamnée à payer de lourdes pénalités à l'Europe pour le non respect des directives sur l'eau et le retard pris dans les programmes.
On est au moins premiers pour la consommation de pesticides
et nous sommes les mauvais élèves de la politique de l'eau européenne. Celà ne suscite guère de réactions.
Une des difficultés consiste à contrer les discours mensongers des responsables (ici agricoles et des élus). Aujourd'hui, ils ont appris à communiquer sur ce sujet et sont habiles à noyer le poisson...
Effectivement, au delà du pb de la réciprocité, il faut surtout que la majorité des pêcheurs cesse de se comporter uniquement en consommateurs.
Sur le bassin de l'Elorn, tous les cantons du bassin versant sont en zone d'excédents structurels (records de France d'azote à hectare, peut-être d'Europe et du monde
) du fait de la quantité des élevages de porcs surtout mais aussi de volailles et de bovins auxquels il faut ajouter les piscicultures. Malgré celà, grâce à un véritable combat permanent, nous avons encore de vrais TF sauvages en quantité (pas une de remise depuis plus de 30 ans sur l'Elorn, soutien avec souche locale très réduit et uniquement sur secteurs isolés par busages et/ou pollués) sur le petit fleuve côtier (les coups du soir à 20 poissons ne sont pas rares en juin). Nous avons encore du saumon Atlantique.
Gros Pb, l'eau de l'Elorn alimente Brest et son agglomération (CUB) en eau potable, une nouvelle usine avec nanofiltration vient de recevoir l'accord du CDH 29 sans véritable étude d'impact. Comme il existe deux canalisations (interconnections vers les Abers à l'Ouest et le bassin de l'Horn au Nord où la situation est encore plus catas) les eaux de l'Elorn qui alimentent déjà près de la moitié du Finistère en population risquent de se faire rares dans sa partie inférieure pour les TF et SA... Pour ces derniers, si la migration n'est plus possible, c'est la fin de l'espèce. L'anguille se fait de plus en plus rare, après deux années calamiteuses, le saumon connaît une embellie depuis deux ans, l'alose remonte en nombre, mais pour combien de temps
Je prends l'exemple de l'Elorn mais transpose le sur différents BV du territoire français, nous verrons que les menaces pèsent pratiquement partout
On s'en fou, on colle des silures, des black-bass qui masquent différents pb et les pêcheurs sont contents... Non car ils désertent années après années les bords des eaux douces.
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On a les poissons qu'on mérite...