Bien trouvé Pyrenene...
et il y en a d'autres car l'interressé a pour d'autres faits fait de la prison lorsqu'il était jeune éleveur.
On pouvait voir encore il y a une dizaize d'année des "libérez Jean-Jacques Riou" inscrits sur les ponts ou les murs du coin.
Mon but est d'inciter les autres AAPPMA, voir les fédés à se porter partie civile face à ce type d'acte au lieu de craindre pour leurs baux et les relations de voisinage.
Il est certain que ce type de personnage fait du mal, beaucoup de mal à une corporation qui mérite le respect dès qu'elle respecte les lois et l'environnement.
petit historique pour compléter le dossier :
Ce sont des extraits de nos CR de conseil d'administration et de notre bulletin (un peu fouilli, désolé)
"Justiçou : historique succinct des pollutions liées à l’élevage porcin de JJ Riou
La faune du Justiçou vient d’être détruite pour la énième fois en quelques années. Ce cours d’eau affluent de l’Elorn abritait une importante population de truites fario sauvages (gestion patrimoniale pratiquée par l’AAPPMA de l’Elorn). Chaque année, sa partie inférieure est fréquentée par le saumon Atlantique qui vient s’y reproduire ou malheureusement y mourir avant la reproduction. Cet hiver, plusieurs frayères à saumons y ont été comptées fin décembre 2004. A noter que l’eau de l’Elorn est précieuse car outre sa population de salmonidés sauvages qui draine des pêcheurs venus des quatre coins de France et quelques étrangers, elle alimente en eau potable tout le bassin versant et l’agglomération brestoise soit près de 400.000 habitants du Finistère (prélèvements principaux en amont de Landivisiau à Goasmoal et surtout juste en amont de Landerneau à Pont Ar Bled situé juste en aval du ruisseau régulièrement pollué).
EXTRAIT DU BULLETIN DE L’AAPPMA de l’ELORN 2001 :
« …
SPECIAL Justiçou : VOUS AVEZ DIT ACCIDENT ?
Le 10 mai 2000, une pollution, avec mortalité de poissons (truites et chabots), est signalée sur le Justiçou (affluent de l’Elorn), sur la commune de Plounéventer. Après une petite enquête, nous trouvons l’origine de la pollution : un écoulement de lisier en provenance d’une … porcherie. Nous avons naturellement
porté plainte pour pollution.
Dans les nuits du 27 au 28 novembre et du 3 au 4 décembre 2000, l’usine de pompage de Pont Ar Bled a du cesser de pomper l’eau, en raison du dépassement de la norme d’ammoniac. Dans le ruisseau Le Justiçou, dont la confluence est situé 500 mètres au-dessus de l’usine, la dose est 15 fois supérieure à la norme. A noter que c’est une administration qui a fait le prélèvement. Le fonctionnaire devait certainement avoir le nez bouché pour ne pas sentir le lisier.
Quoi qu’il en soit, personne (hormis notre association évidemment) ne s’est ému de cette situation et n’a recherché l’origine de la pollution. Résultat, nous ne connaîtrons jamais, l’auteur de cette pollution.
Dans ce genre d’affaire, « on » nous reproche même dorénavant de prévenir la presse et donc d’informer la population du comportement de certains éleveurs qui, à l’image des infâmes pétroliers qui dégazent en haute mer, profitent également de la nuit pour vidanger leur fosse à lisier.
Toujours sur Le Justiçou, le 28 mai 2001, nous sommes alertés à 22H15, d’un écoulement important de lisier. A cette heure tardive, il était difficile de joindre les autorités et la presse, mais nous nous sommes déplacés le lendemain matin, pour découvrir une nouvelle fois des poissons morts, ainsi que des invertébrés (vers et gammares). Quant à l’origine de la pollution, toujours le même élevage de M. RIOU à Plounéventer, qui cette fois aurait déclaré aux gendarmes, que c’est un acte de négligence de l’un de ses salariés qui aurait entraîné la pollution. A nouveau, nous avons
porté plainte.
Le 15 juin 2001, ENCORE sur Le Justiçou ( incroyable, mais vrai !), donc deux semaines plus tard, nous sommes avisés à 07H30, d’une énième pollution, toujours par du lisier et toujours en provenance du même élevage de M. RIOU. Moins de poissons morts cette fois. Il faut dire qu’il n’y avait plus grand chose à tuer.
Comme explication, c’est le tuyau qui amène le lisier à l’usine de traitement qui a lâché. En fait, rien n’a été prévu pour pallier ce genre d’accident, pas un bassin de rétention pour stocker le lisier en cas de rupture du tuyau. Il est clair que ce genre d’élevage fait, aujourd’hui, peser un véritable risque industriel sur l’ensemble du réseau hydrographique.
Bien entendu, une nouvelle plainte à été déposée.
Pour conclure ce triste chapitre, précisons que M. RIOU, par arrêt de la cour d’appel de Rennes du 24 juin 1999 a été condamné pour dépassement du cheptel autorisé à 2 mois d’emprisonnement avec sursis,150 000,00 Francs d’amende et 18 000,00 Francs de dommages et intérêts aux associations parties civiles. »
Fin de l’extrait auquel on peut ajouter malheureusement quelques épisodes supplémentaires. Comme pour les autres, l’élevage a bien sur été régularisé avec son cheptel en dépassement, soit une situation illégale ! et nos dernières plaintes ont été classées sans suite par le tribunal de Morlaix car les pollutions étaient accidentelles (après avis de la DSV). Nous avons tenté une nouvelle action, cette fois au civil, pour la réparation des préjudices subis (mortalité, atteinte à l’environnement avec chute du nombre de pêcheurs sur ce secteur autrefois riche) dont nous attendons le jugement.
Suite 2005 (extraits des comptes rendus des conseils d’administration de l’AAPPMA de l’Elorn d’avril et mai 2005) :
« Pollution Justiçou du 25 mars 2005
Le vendredi précédent le CA , le président de l’Aappma de l’Elorn a été appelé par un particulier vers 18 h. Celui-ci l’a informé que l’eau du Justiçou était noire et qu’une épaisseur de mousse de trente centimètres la recouvrait par endroits.
Arrivée sur place, il constate que toutes les truites sont mortes sur plus de deux kilomètres mais que l’eau a retrouvé une limpidité quasi normale. Il découvre cependant des traces évidentes de rejets au fond de l’étang de Poulbroen proche du système de lagunage de l’élevage porcin de Jean-Jacques Riou. Gendarmes (Landivisiau), pompiers (Landerneau et brigade spécialisée anti-pollution de Brest) et presse (Télégramme et Ouest France) se sont rendus sur les lieux. Ils ont été rejoints par le susnommé Riou. Les gendarmes ont appelé le procureur vers 20 h. Des prélèvements ont été ensuite effectués. Ils permettront peut-être de déterminer après analyses s’ils proviennent d’un des trois élevages proches, en particulier de celui de M. Riou dont le comportement sur son quad laissait apparaître une grande nervosité…
Le président pense à un accident sur sa station de lagunage… «
Fin du premier extrait.
« Enième Pollution Justiçou du vendredi 22 avril
Après la pollution du 25 mars 2005, une nouvelle pollution a frappé le Justiçou le vendredi 22 avril. Le président fait passer un article de Ouest France titré « Libérer le Justiçou ! » (1) qui reprend de manière succincte les éléments transmis par l’AAPPMA de l’Elorn.
Il fait ressortir le manque de réaction des nombreux agents de l’Etat et élus présents dès le vendredi soir dont aucun n’a été en mesure de faire stopper la pollution qui a duré au moins 15 heures. Cela alors que le lourd historique de cette vallée en matière de dégradation de l’environnement désignait sans ambiguïté l’élevage porcin de J.J. Riou comme susceptible d’être à l’origine, une fois de plus, d’une grave pollution.
Concernant le bilan, toute vie aquatique a été détruite dont la reproduction de saumons (plusieurs frayères avaient été observées dans la partie aval du cours d’eau fin décembre et début janvier) sur sept ou huit kilomètres de cours d’eau. Le garde chef du CSP en charge de l’Elorn et des Abers n’est passé que le lundi suivant et a confirmé les dégâts sur la faune. A noter que la crue du dimanche n’a peut être pas permis aux gendarmes de bien évaluer la mortalité. Le CA note que les pollutions « accidentelles » ou non (shunt volontaire du traitement biologique des rejets suspecté) se produisent régulièrement les vendredis.
Le président donne lecture de la lettre adressée au directeur de la direction départementale de l’agriculture et de la forêt (DDAF) au nom de l’AAPPMA de l’Elorn. En particulier, cette lettre reprend l’historique des pollutions attribuées à l’EARL Riou. (2)
Deuxième pollution sur le Justiçou, problèmes sur la haute Flèche et sur d’autres cours d’eau qui ne relèvent pas de l’AAPPMA de l’Elorn ; il semble que les stations de traitement biologiques du lisier ne fonctionnent pas comme elles le devraient. Shunts volontaires ou problèmes techniques, il y a de quoi s’inquiéter pour la sauvegarde du patrimoine halieutique breton, en particulier sur le bassin versant de l’Elorn. Ce point sera commenté à l’occasion de la réunion du Sage qui se tiendra mardi à Daoulas.
Le CA décide pour la cinquième fois en quelques années, le dépôt d’une plainte « in solidum » contre l’EARL Riou. »
Fin de l’extrait
La création d’un collectif avec « Eau et Rivières de Bretagne, S eau S, ostréiculteurs de la rade de Brest est en cours. Une manifestation pourrait être organisée devant l’élevage incriminé.
Ce collectif (17 associations contactées) serait en gros identique à celui constitué pour débattre de l’augmentation du prélèvement d’eau à Pont ar bled (associé à celui de Goasmoal et d’un autre sur un affluent de l’Elorn, le Saint Jean presque asséché en été) et surtout des rejets (résidus des filtres) dans la basse Elorn, cela malgré le plan de reconquête Bretagne Eau Pure, le contrat de rade de Brest et les engagements européens de la France (échéance 2015).
(1) fait référence aux nombreuses inscriptions qu’on pouvait encore lire il y a quelques années sur les ponts de la région « Libérez J.J.Riou « alors qu’il était emprisonné pour ses exactions au cours des manifestations de producteurs de porcs.
(2) La pollution a causé l’interruption du prélèvement d’eau pour l’agglomération brestoise et Landerneau et une fois de plus, l’AAPPMA n’a été prévenu que bien tardivement. Elle aurait guidé l’important dispositif réuni à l’usine de Pont Ar Bled (pompiers, gendarmes et élus) très rapidement vers l’origine de la pollution qui a commencé le vendredi dans l’après-midi pour ne s’achever que le lendemain !
NDR : sur le bassin versant de l’Elorn, les découvreurs des source de pollutions sont souvent les membres du bureau de l’AAPPMA et rarement les fonctionnaires de l’administration. Il y a même eu une manifestation de producteurs de porcs contre l’AAPPMA de l’Elorn en février 2001 avec quelques maires du canton de Ploudiry qui détient avec celui de Landivisiau le triste record des nitrates par hectares (record des zones d’excédents structurels) plus un sénateur et conseiller général ! "
Plus certainement tous les coups qui sont passés inaperçus
Dernière modification par SPO: 9 sep 2007 - 19:49