Personnellement, j'essaye d'être le plus méticuleux possible, en me disant qu'en lac, la truite (ou autre) a largement le temps de suivre et de voir évoluer ma
rabotte. Ce n'est pas le cas en rivière, surtout quand le courant est violent, mais en lac, j'ai souvent été suivi jusqu'à 1m de bord, et si mon vairon faisait un peu trop le guignol, pas d'attaque.
Avez-vous observé un vairon malade, bref mal en point ? Il se met tantot sur le flanc, hop il repart, et ainsi de suite. Jamais il ne nage sur le dos, sauf quand il est réellement mort.
Notre
rabotte n'a pas à évoluer à grands dandidements, surtout sur le ventre. C'est un poisson exempt de cette possibilité. Idem pour les vairons supersoniques qui font 3m à la seconde ! Les cannes à manier actuelles sont tellement rigides, qu'au moindre coup de scion, notre
rabotte se transforme en torpille sous-marine. Ajoutons à celà 2 tours de manivelle, et ça fait 1,5m de plus !
En essayant de se mettre à la place de dame truite, celle-ci va se dire:
"Tiens, il est pressé celui-là, c'est un parisien ! Beurk..."
Comme au toc, votre appât doit être NATUREL.
Comme au toc, une teigne est incapable de couper toute seule une veine de courant, une
rabotte ne peut pas faire le dos crawlé sous-marin. Il lui faut un maître-nageur, c'est suspect, et j'aime tellement la truite que je suis certain que ce merveilleux poisson est intelligent !
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Jeff
Dame fario : Si tu ne finis pas dans les temps, tu finiras dans le lac.