Informations Générales - lundi 17 mars 2008
La haute tension laisse Chèvreville sans voix
« Les élections ont été organisées dans les règles. Personne n'a été empêché de voter, mais personne n'a souhaité le faire », explique la présidente du bureau de vote devant l'urne vide. : Reuters
Opposé au passage de la ligne de 400 000 volts raccordée au réacteur nucléaire EPR de Flamanville, le village de la Manche n'a pas voté.
À Chèvreville, dans le sud Manche, l'urne municipale n'a pas vu l'ombre d'un bulletin. Hier à 18 h, la présidente du bureau de vote a constaté « zéro votant. » Le second tour des élections municipales a répété, à l'identique, le scénario du premier. « 100 % des électeurs ont refusé de voter et aucun citoyen n'a fait acte de candidature. »
La raison de cette fronde ? « Notre opposition au passage de la ligne à très haute tension prévue à 300 mètres de notre école maternelle », explique Hervé Gaté, président de l'association contre la THT à laquelle adhère l'ensemble des Chèvrevillais. « Depuis des mois, notre maire, Victor James, a tenté de faire entendre la voix du village. En vain. » Plusieurs délibérations, prises par le conseil municipal, n'ont pas eu plus de succès.
« Nous réclamons l'équité entre les communes. Ailleurs, la ligne THT passe à un kilomètre des bourgs. » Fatigués de ne pas être écoutés, le maire et ses colistiers ont décidé de ne pas se représenter. « Cette ligne a déjà des conséquences néfastes, estime Hervé Gaté. Un projet de lotissement est gelé et l'acquéreur d'un terrain a fait marche arrière dès qu'il a entendu parler de la THT dans le village. »
Encore très rurale, Chèvreville, « craint aussi pour ses exploitations agricoles. » Sans élu, le village va être géré par un administrateur nommé par le préfet de la Manche. « Nous avons d'autres cartes dans notre jeu pour nous défendre », préviennent déjà les Chèvrevillais.
Jean-Pierre BUISSON.
Voir l'origine :
http://www.ouest-france.fr/La-haute-tension-laisse-Chevreville-sans-voix-/re/actuDet/actu_3636-592700------_actu.html
Malheureusement ici dans les Pyrénées Orientales, nous n'avons que de jolies marionnettes, même pas de véritables "gegants", la première étude d'impact a débuté en 1995 !!! (source officieuse sûre)
C'est une véritable honte !
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