Pour les origines des cyanobactéries, il y en a toujours eu depuis que le monde est monde, il y en a toujours un peu partout dans les eaux courantes ou non mais c'est leur prolifération qui pose problèmes.
On en a même eu pour la première fois (en réalité, il y en a toujours mais elles n'étaient pas visibles...) dans le lac du Drennec en 2011 (réserve d'eau potable pour 300.000 Finistériens classée en première catégorie piscicole) du fait, a expliqué l'ingénieur du syndicat de bassin de l'Elorn, d'une faible pluviométrie qui aurait empêché le transfert vers le lac de silice favorable aux diatomées. Du coup, ce sont les cynanobactéries qui ont proliféré dès le printemps.
Baignades et consommation des poissons ont été interdites mais aucune mesure n'a été prise pour limiter les apports nutritifs provenant des élevages situés au dessus du lac.
Ce sont "Eau et Rivières de Bretagne" et l'AAPPMA de l'Elorn qui ont informé les médias car, pour les collectivités desservies et le syndicat de bassin, il n'y avait pas de problème. Les deux associations citées ont donc invité les journalistes à un point presse...
Encore une fois, les représentants de l'Etat ont souhaité minimiser le problème, voir refusé de le reconnaître...
Des différentes réunions auxquelles on a assisté, il ressort que plusieurs facteurs peuvent favoriser leur prolifération :
- les éléments nutritifs : Azote et Phosphore surtout;
- La température de l’eau ;
- l’ensoleillement ;
- les précipitations : si elles peuvent amener des éléments nutritifs, elles peuvent aussi refroidir la masse d'eau et apporter des nutriments favorables à d'autres espèces que les cyanobactéries ;
- l’agitation du milieu ;
- la turbidité : Une turbidité élevée peu favoriser le développement de certaines cyanobactéries ;
- le manque de prédateurs : Dans l’eau, les phytoplanctons peuvent être (diffillement) consommés par les zooplanctons.
S'agissant de retenues collinaires dans le Sud-Ouest, on voit que plusieurs facteurs leur sont très favorables. Un plan d’eau eutrophisé, calme, chaud et ensoleillé en plein été qui collecte de l'eau en provenance de champs "surfertilisés" est donc un milieu idéal pour la prolifération des cyanobactéries.
Pour la santé :
- 50 morts au Brésil, morts certaines d'animaux domestiques, irritations de la peau, du nez, de la gorge, des yeux, maux de ventre, nausées, diarrhées, vomissements...
En réalité, ce ne sont pas les cyanobactéries mais leur décomposition au moment de la mort qui provoquerait ces effets du fait de la libération d' endotoxines.
Bon appétit et on est pas près de traiter le problème
Dernière modification par SPO: 2 oct 2013 - 00:08_________________
On a les poissons qu'on mérite...